Rhumatologie

Gonarthrose : l'acide hyaluronique peu efficace dans une méta-analyse

L’efficacité des injections intra-articulaires d'acide hyaluronique dans l’arthrose du genou n'apparaît pas cliniquement contributive, dans une méta-analyse du BMJ. Ses effets secondaires ne sont pas anodins.

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  • 10 Juillet 2022
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    Les injections d’acide hyaluronique dans les articulations touchées par l’arthrose afin d’améliorer leur mobilité et de soulager la douleur ont connu leur heure de gloire sous l'appellation initiale de viscosupplémentation. Le concept a été rapidement remplacé par celui de visco-induction, car l'acide hyalurinique injecté ne restait pas très longtemps dans les articulation.

    Initialement, quelques études cliniques randomisée laissaient entrevoir un bénéfice dans la gonarthrose, mais pas la coxarthrose. Dans une récente méta-analyse parue dans le British Medical Journal, un groupe international de chercheurs a évalué l’efficacité et la sécurité de cette méthode chez des patients souffrant d'arthrose du genou.

    21.163 participants

    Pour mener à bien leurs travaux, les scientifiques ont analysé les données de 169 essais portant sur 21.163 personnes atteintes de gonathrose. Certains participants ont eu des injection intra-articulaire d'acide hyaluronique, d’autres ont reçu un traitement placebo ou n’ont pas eu de traitement.

    "Le critère principal était l'intensité de la douleur. Les résultats secondaires étaient la fonction et les événements indésirables graves", ont précisé les auteurs.

    Une légère réduction de la douleur

    D’après les résultats, la viscosupplémentation était liée à une réduction significative de l'intensité de la douleur par rapport au placebo, mais qui n'atteint pas la significativité clinique. Ces injections d'acide hyaluronique étaient également associées à un risque plus élevé d’effets indésirables graves que le placebo.

    Les scientifiques ont estimé qu’une large utilisation de la viscosupplémentation pour traiter l'arthrose du genou n’était pas justifiée. Elle doit être réservée à certains malades qui répondent bien à ce traitement, mais il est difficile de savoir lesquels a priori.

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