Pédiatrie
Risque cardiovasculaire : la prévention doit commencer dès l’enfance
Pour éviter les problèmes cardiovasculaires à l’âge adulte et, notamment, d'avoir un infarctus du myocarde, cinq facteurs devraient être observés attentivement dès l’enfance.
- BlackSalmon/istock
En France, les maladies cardio-neurovasculaires et leurs complications sont la deuxième cause de décès après les cancers, avec plus de 140.000 morts par an, selon le ministère des Solidarités et de la Santé. Elles sont aussi une cause importante de maladie et de décès précoces.
Ainsi, pour éviter de développer ce type de problèmes, plusieurs recommandations existent : pratiquer régulièrement une activité physique, avoir un indice de masse corporel (IMC) stable et normal, une alimentation équilibrée, arrêter de fumer, limiter sa consommation d’alcool… Tous ces conseils sont généralement délivrés aux adultes mais, selon une étude publiée dans la revue New England Journal of Medicine (NEJM), la prévention devrait commencer dès l’enfance.
5 facteurs de risques infantiles
Les scientifiques ont identifié cinq facteurs de risque infantiles pouvant causer des problèmes cardiovasculaires mortels et non-mortels à l’âge adulte : l'indice de masse corporelle, la pression artérielle, le cholestérol, un taux de triglycérides important et le tabagisme chez les jeunes. Les quatre premiers seraient les plus importants car ils peuvent entraîner des problèmes cardiaques dès l’âge de 40 ans.
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont suivi plus de 38.000 personnes depuis l’enfance (entre 3 et 19 ans) jusqu’à des âges plus avancés où les maladies cardiovasculaires deviennent courantes. Certains participants ont été suivis pendant 50 ans. Ainsi, les chercheurs ont observé que les problèmes cardiovasculaires qu’ont eus ces adultes pouvaient être prédits chez plus de la moitié des enfants.
Un risque jusqu’à 9 fois supérieur
D’autre part, certains des enfants avaient un risque neuf fois supérieur d’avoir des problèmes cardiovasculaires comparativement à ceux qui avaient des facteurs de risques inférieurs à la moyenne. "On savait depuis un certain temps que les enfants, dès l’âge de 5 ans, peuvent présenter des signes précoces de dépôts lipidiques dans les artères", expliquent les auteurs.
"Bien que les interventions à l'âge adulte comme l'amélioration de l'alimentation, l'arrêt du tabac, l'activité physique et la prise de médicaments appropriés pour réduire les facteurs de risque soient utiles, il y a sans doute beaucoup plus à faire pendant l'enfance et l'adolescence pour réduire le risque à vie de maladie cardiovasculaire", conclut Terence Dwyer, l’un des auteurs.








