Diabétologie
Aspirine : attention au risque d'hémorragie chez les seniors diabétiques
Une étude rappelle la surconsommation d'aspirine ches les diabétique : 61,7% des diabétiques de 60 ans et plus consomment régulièrement de l’aspirine, contre 42,2% des seniors non diabétiques.
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Les diabétiques de plus de 60 ans ont tendance à consommer plus d’aspirine que les autres personnes du même âge, selon une nouvelle étude du JAMA. Une constatation qui inquiète les scientifiques, car si le rôle préventif de l’aspirine contre les maladies cardiovasculaires est bien établi, l’impact de ce médicament sur les diabétiques n’est pas toujours bénéfique.
Plus précisément, cette nouvelle étude transversale a été réalisée de 2011 à 2018, en questionnant 7103 Américains. Elle a révélé que 61,7% des diabétiques de 60 ans et plus consommaient régulièrement de l’aspirine, contre 42,2% des seniors non diabétiques. Cette tendance est plus marquée chez les hommes diabétiques que chez les femmes.
"L'utilisation de l'aspirine augmente avec l'âge et un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire chez les personnes non diabétiques, alors qu'elle est uniformément élevée chez les diabétiques", commentent les chercheurs.
"Il est important de surveiller l'utilisation de l'aspirine"
"Alors que de nouvelles directives sanitaires déconseillent l'utilisation systématique de l'aspirine chez les personnes de 70 ans et plus, ces résultats suggèrent que cette population peut surconsommer de l'aspirine si le traitement n'est pas activement interrompu, en particulier chez les diabétiques", analysent les scientifiques. "Il est donc important de surveiller l'utilisation de l'aspirine afin de minimiser le risque de nuisance future dans le segment le plus âgé de la population", concluent les experts.
Selon l'étude ASCEND, réalisée en 2018, l’utilisation de l’aspirine prévient les événements vasculaires graves chez les diabétiques, mais sont utilisation trop systématique serait aussi à l’origine d’épisodes hémorragiques majeurs ce qui peut compromettre le bénéfice absolue. Il conviendrait de réserver l'aspirine aux diabétiques qui sont le plus à risque, peut-être en fonction des scores de risque clinique ou du score calcique ?








