Infectiologie
Covid-19 : le panorama des tests biologiques
Tests PCR, antigénique, sérologique, salivaire… Pas facile de s’y retrouver tandis que l’épidémie de coronavirus continue de gagner du terrain. Petit point récapitulatif sur ces tests : quand les faire, pourquoi, dans quels délais et pour quelle efficacité.
- zetat/iStock
Quels tests existent ? Quels sont les délais pour avoir les résultats ? Comment savoir si un malade a déjà été infecté ? Combien est-ce que ça coûte ? Est-ce que ça fait mal ?
Les questions qui entourent les différents tests sur la Covid-19 sont nombreuses et les réponses souvent floues. Pour y voir plus clair, comparons les tests disponibles.
Le délai de référence : le test PCR
Le test PCR vise à savoir si une personne est infectée au moment où du test. La positivité se déclare 2 à 3 jours avant l’arrivée des symptômes et jusqu’à 7 à 10 jours après.
Les tests antigéniques, moins fiables, permettent de savoir une personne est infectés mais avec une perte en sensibilité après le 4ème jour des symptômes.
Les tests sérologiques, eux, ne déterminent pas la positivité mais indiquent si une personne a été contaminée et si elle a développé des anticorps. Ils doivent être fait au moins 15 jours après l’apparition des symptômes.
Le plus rapide pour donner une réponse : le test sérologique rapide d’orientation diagnostique
C’est l’une des critiques les plus entendues concernant les tests. Les délais d'obtention des résultats peuvent paraître interminables, notamment concernant les tests PCR. Pourtant, sur le papier, il faut 24 heures pour obtenir le résultats de ce test.
Mais déjà, on est loin des 20 minutes nécessaires au test sérologique rapide d’orientation diagnostique pour donner son résultat. Le test antigénique réclame lui de patienter 30 minutes avant de savoir si l’on est positif ou non. Pour le test salivaire, il faut compter 40 minutes. Le test sérologique réalisé en laboratoire nécessite une fenêtre de 4 à 6 heures avant de rendre son verdict.
Les plus douloureux : les tests PCR et antigéniques
Le prélèvement du test PCR se fait dans les sécrétions nasopharyngées. Concrètement, il s’agit d’enfoncer assez profond un long coton tige dans la narine pour y sécréter du mucus. Cela provoque des picotements et une sensation plus désagréable et peut provoquer quelques larmes.
Le test sérologique passe par une prise de sang qui peut être douloureuse pour ceux qui ne supportent pas les aiguilles.
En revanche, les tests sérologiques rapides d’orientation diagnostique consistent en une prise de sang au bout du doigt, moins contraignante.
Enfin, les tests salivaires sont les plus inoffensifs.
Le plus efficace : le test PCR
Dès lors que l’ARN viral est présent dans le prélèvement nasopharyngé, le test est positif. C’est du 100% en théorie, mais la sensibilité réelle est un peu inférieure et cela ne dit pas si le virus est vivant.
Le test salivaire, qui vient également savoir si le testé est infecté, a une sensibilité comprise entre 70 et 78%. Pour le test sérologique en laboratoire, l’efficacité est de 99,8%, autant dire quasi parfaite en théorie.
Le test antigénique et le test sérologique rapide d’orientation diagnostique ont une grande hétérogénéité dans la fiabilité en fonction des fournisseurs. Pour l’antigénique, la sensibilité est de l’ordre de 66-74% pour les charges virales significatives.
Le plus cher : le test salivaire
Le test antigénique coûte entre 31 et 40 euros selon les fournisseurs.
Si c’est moins que le test PCR, qui est facturé 54 euros, celui-ci est remboursé par la sécurité sociale.
Le test sérologique rapide d’orientation diagnostique a un prix variable entre 15 et 20 euros, alors que celui qui est effectué en laboratoire réclame de débourser 12 euros et est remboursable pour les patients symptomatiques et quelques cas d’asymptotiques (personnel soignant, notamment).
Les tests antigénqiues n’ont pas encore de prix fixé et devraient très bientôt se déployer sur le territoire. La Haute autorité de santé préconise son utilisation pour le diagnostic des patients symptomatiques depuis moins de 4 jours et uniquement dans les zones où les résultats des tests RT-PCR ne peuvent être obtenus en moins de 48 h.








