Hématologie

LMC : rôle clé des cellules NK matures dans l’allongement de la rémission

Les malades souffrant de leucémie myéloïde chronique (LMC) qui ont pu arrêter le traitement par imatinib ont une proportion plus élevée de cellules matures « Natural Killer » (NK) par rapport à ceux qui ont eu une rechute précoce.

  • zlikovec/epictura
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  • 18 Janvier 2017
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    Selon une sous-analyse de l'étude EURO-SKI, publiée dans la revue Leukemia, beaucoup plus de patients (73%) qui ont des cellules NK au-dessus de la médiane (de 16%) sont sans rechute à 6 mois par rapport à ceux avec une proportion plus faible (51%), et le hazard ratio est de 2,17.

    Ces résultats mettent en évidence l’importance des cellules NK dans le maintien en rémission de la LMC et renforcent le statut de cette hémopathie comme étant d’origine immunitaire. Ceci justifie les essais cliniques avec des agents immunomodulateurs.

    Une étude sur les cellules NK

    Des chercheurs ont étudié le rôle du système immunitaire dans le maintient de la rémission chez 100 patients souffrant de LMC traités par imatinib pendant au moins 3 ans et avec une réponse moléculaire profonde pendant au moins 1 an avant la cessation du traitement.

    Les patients souffrant de LMC qui ont pu arrêter le traitement par imatinib ont une proportion plus élevée de cellules matures natural killer (NK) que ceux qui ont eu une rechute précoce

    En outre, ceux ayant eu une rechute précoce (avant 6 mois) avaient une proportion relative plus faible de cellules NK comparativement à des patients non en rechute (en rémission pendant au moins 12 mois) : 12,8% et 17,1% respectivement.

    Une analyse plus approfondie

    Les malades qui n’ont pas de rechute ont une proportion plus élevée de cellules NK CD56dim matures à l'arrêt du traitement, par rapport à ceux qui ont une rechute précoce. Et il y a une tendance à une diminution de la survie sans rechute moléculaire chez les malades qui ont un taux plus élevé de CD56bright NK jeunes (que le nombre médian).

    Les chercheurs ont également découvert que les patients qui n’ont pas de rechute ont des taux significativement plus élevés de cellules NK adaptatives (avec une EAT-2 négative) par rapport aux patients récidivant précocement : 2,1% contre 0,6%.

    De plus, la sécrétion médiane du facteur de nécrose tumorale-α/interféron-gamma par les cellules CD56dim NK est associée à une survie sans rechute moléculaire significativement augmentée à 6 mois (85 vs 40%) et 12 mois (69 versus 40%) par rapport à ceux qui ont une sécrétionTNF-α/IFN-gamma basse, et le niveau de sécrétion corrélé avec le nombre relatif de cellules NK.

    En pratique

    L'état fonctionnel du système immunitaire est associé à une meilleure survie sans rechute moléculaire chez les patients atteints de LMC qui peuvent interrompre le traitement par imatinib.

    Ces résultats mettent en évidence l’importance des cellules NK dans le maintien en rémission de la LMC et renforcent le statut de cette hémopathie comme étant d’origine immunitaire. Ceci justifie les essais cliniques avec des agents immunomodulateurs.

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