Infirmiers, pharmaciens et sages-femmes peuvent maintenant prescrire des vaccins

Les compétences vaccinales de plusieurs professionnels de santé ont évolué depuis le 10 août 2023 après la parution de 2 décrets (décret n°2023-736 et décret n°2023-737).

Sont concernés les infirmiers, les sages-femmes, pharmaciens d’officine, ceux exerçant dans des pharmacies à usage intérieur (au sein d’établissements de santé), les professionnels de santé travaillant dans des laboratoires de biologie et les étudiants de 3^ème cycle d’études pharmaceutiques et médicales.

Et surtout, élément important, les pharmaciens, infirmières et sages-femmes peuvent maintenant prescrire une grande majorité des vaccins et pas seulement les administrer.

Une extension des compétences vaccinales …

Déjà depuis 2022, les pharmaciens d’officine, les infirmiers (sans prescription pour ces derniers) possédaient déjà des autorisations d’injection des vaccins du calendrier vaccinal aux adultes et adolescents à partir de 16 ans, sauf les vaccins vivants chez les personnes immunodéprimés. Même chose pour les sages-femmes mais chez les femmes et les mineurs exceptés les vaccins vivants atténués chez des personnes immunodéprimées. A cette époque 2 arrêtés ont fixés la liste des vaccination possible pour les infirmiers, les pharmaciens et les sages-femmes.

Les 2 nouveaux décrets étendent leurs capacités d’administration des vaccins et précise les conditions de mise en œuvre de leur nouvelle possibilité de prescription de ces vaccins.

Et l’un d’eux fait aussi état de la possibilité d’administration et de prescription de vaccins par les personnels de santé de pharmacies à usage intérieur et des laboratoires de biologie médicale, et les modalités d’administration par les étudiants de 3e cycle de pharmacie.

Il est ainsi acté que les pharmaciens et infirmières peuvent effectuer les vaccinations inscrites sur le calendrier vaccinal aux enfants âgés de 11 ans et plus, conformément aux recommandations en vigueur.

Et Les sages-femmes peuvent administrer les vaccins à toutes les personnes pour lesquelles ces vaccinations sont recommandées, sans limite d’âge.

Pour les étudiants en pharmacie mais aussi en médecine, la supervision du maître de stage est requise.

… Autorisée sous réserve d’une attestation de formation

Bien évidemment, chacun des professionnels, s’il n’a effectué aucune formation d’administration et/ou de prescription des vaccins au cours de son cursus, devra obligatoirement effectuer une formation gérée par un organisme ou une structure de formation respectant les objectifs pédagogiques fixés par arrêté du ministre chargé de la santé. A l’issue de celle-ci, les professionnels de santé devront connaître les caractéristiques des maladies à prévention vaccinale, la traçabilité des vaccinations et les principales recommandations du calendrier vaccinal.

Et cette nouvelle activité d'administration ou de prescription et d'administration de vaccins devra être déclarée auprès du conseil de l'ordre dont le professionnel de santé relève.

Tous les vaccins et tous les patients ne sont pas concernés 

Mais attention, ces professionnels de santé ne peuvent pas injecter tous les vaccins et pas à tout le monde. Les listes des vaccins sont bien définies. Par exemple, les pharmaciens ne peuvent ni prescrire ni injecter les vaccins vivants atténués chez les personnes immunodéprimées. Ils ne peuvent pas non plus procéder à des injections chez les enfants de moins de 11 ans.

Ses évolutions laissent donc le choix aux patients de la personne et du lieu où il veut se faire vacciner. Mais il ne doit pas oublier le rôle central du médecin traitant, s’il en a un.

L’extension des compétences vaccinales et une véritable coordination entre professionnels de santé, devrait permettre l’amélioration de la couverture vaccinale, véritable sujet de santé publique.