Neurologie
AVC : un nouveau traitement pour mieux récupérer après l'ischémie
Afin de mieux récupérer après un accident vasculaire cérébral (AVC) des chercheurs ont identifié une cible favorisant la néo-angiogénèse des zones ischémiées.
- Christoph Burgstedt / istock.
Après un AVC, un nouveau traitement permet d’améliorer la revascularisation de la zone qui a subi l’ischémie, selon des chercheurs de l'Université de Zurich. La majorité des personnes victimes d’un AVC ont besoin par la suite de soins permanents en raison de la capacité limitée du cerveau à régénérer les tissus et les circuits neuronaux endommagés.
Actuellement, il n'existe que peu d'options thérapeutiques permettant de réduire les conséquences d'un grave accident vasculaire cérébral. Il y a quelques années, l’équipe du professeur Martin Schwab a montré que la molécule Nogo-A réduisait la croissance des fibres nerveuses et régulait celle des vaisseaux sanguins dans le cerveau.
Régénération améliorée
Dans une nouvelle étude chez la souris, les chercheurs ont génétiquement désactivé la molécule Nogo-A, ou un de ses récepteurs correspondants S1PR2. Les vaisseaux sanguins des animaux traités ont alors montré une capacité de régénération améliorée.
Ces résultats ont été reproduits dans le cadre d'une démarche thérapeutique utilisant des anticorps anti-Nogo-A chez la souris à la suite d'un accident vasculaire cérébral, ce qui a également conduit à la reformation d'un réseau vasculaire robuste et fonctionnel autour des régions touchées du cerveau.
"Le système nerveux des souris traitées a mieux récupéré et leurs fonctions motrices ont été moins affectées, ce que nous attribuons à la régénération vasculaire", explique le directeur de l’étude et neuroscientifique Ruslan Rust. "Nos résultats fournissent une approche alternative prometteuse pour le traitement des patients victimes d'un AVC", conclut-il.
5 millions de personnes dans le monde meurent d'AVC chaque année
La gravité de l'AVC va dépendre de la localisation et de l'étendue des zones cérébrales touchées. En effet, chaque zone du cerveau est spécialisée (motricité ou sensibilité de la main, du bras de la jambe, parole, vision…). Un accident localisé va donc supprimer une fonction en partie, ou en totalité. Ce qui explique pourquoi une personne peut garder des séquelles physiques d'un AVC (paralysie d'une partie du corps ou du visage, diminution ou disparition de la vision, problèmes d'élocution...).
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), près de 5 millions de personnes dans le monde meurent d'AVC chaque année et 15 millions sont victimes d'AVC non fatals. En France, on estime qu'entre 120 000 et 130 000 personnes en subissent chaque année.











