Dermatologie

Téléconsultation : les dermatologues souhaitent poursuivre après la pandémie

Suite à l'essor des téléconsultations pendant la pandémie, une étude américaine montre que les dermatologues envisagent de poursuivre la pratique après la crise. Mais pas pour tous les motifs de consultation. 

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  • 09 Avril 2021
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    La pandémie a fortement incité les médecins à pratiquer la téléconsultation. La dermatologie fait partie des spécialités pour lesquelles la pratique semble bien adaptée en raison du caractère visible et donc facilement transmissible par photo ou vidéos des lésions.

    Afin d'envisager comment faire perdurer cette pratique, une étude américaine publiée dans le JAMA Dermatology s'est intéressée à la perception des dermatologues sur la mise en œuvre de la télé-dermatologie pendant le Covid-19 et les modalités d'une utilisation future.

    Bond de l'utilisation pendant la pandémie mais quelques obstacles

    Parmi les 591 répondants, des dermatologues membres de l'American Academy of Dermatology, seulement 14,1% avaient eu recours à la téléconsultation avant la pandémie. Avec la crise, le chiffre fait un immense bond pour atteindre 96,9% des dermatologues.

    Dans plus de 9 cas sur 10, il s'agit d'une consultation en direct et le modèle hybride (vidéos + photos des lésions) est celui perçu comme ayant la plus grande précision. Malgré une utilisation très fréquente, les dermatologues relatent des obstacles à sa mise en œuvre 39% évoquent des problèmes liés à la technologie et la connectivité des malades et 27% des préoccupations sur les mauvaises pratiques et la responsabilité.

    Une pratique à poursuivre mais pas pour tous les motifs de consultation

    La majorité des dermatologues interrogés (70%) estiment que la télédermatologie se poursuivra après le Covid-19 et quasi 6 sur 10 affirment déjà qu'ils ont l'intention de continuer à l'utiliser.

    Un mode d'exercice à adapter cependant au motif de consultation. En effet, respectivement 95% et 70% des médecins interrogés considèrent par exemple que pour un examen complet de la peau ou un grain de beauté qui saigne une consultation en réel est nécessaire, contre à peine 3% pour de l'acné.

    Pratiquer la téléconsultation après la pandémie

    La pandémie a donc fortement stimulé les téléconsultations aux Etats-Unis, et en l'absence de chiffres précis, on peut présumer que c'est également le cas en France, dans des proportions possiblement similaires.

    L'enjeu maintenant consiste à pérenniser ce système dans les situations où il s'avère bénéfique pour le patient, en cas par exemple d'impossibilité de se déplacer. Il faut pour cela définir et évaluer les types de consultations les plus appropriés à cette pratique et faciliter l'accès numérique pour tous et en toute sécurité

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