Neurologie

Migraine avec aura : risque de pré-éclampsie lors de la grossesse

Les femmes enceintes qui souffrent de migraines avec aura seraient plus susceptibles d'avoir des complications à type d'HTA et de pré-éclampsie pendant leur grossesse.

  • fizkes/istock
  • 27 Février 2022
  • A A

    Les femmes qui souffrent de migraines aurait 40% de risques supplémentaires d’avoir une pré-éclampsie, selon les travaux de chercheurs qui seront présentés lors du 74ème Congrès annuel de l’American Academy of Neurology (AAN).

    Pour rappel, la pré-éclampsie est une complication survenant au cours du dernier trimestre de la grossesse, sans facteur prédisposant connu, avec une hypertension artérielle et une forte albuminurie, témoignant d'une souffrance rénale. Le traitement le plus efficace reste l’accouchement, dont le déclenchement est impérieux en l’absence d’une réponse rapide à un traitement antihypertenseur, quelle que soit la date du terme. 

    28% de risques en plus d’hypertension artérielle

    Ce risque de pré-éclampsie n’est pas le seul que courent les femmes enceintes qui souffrent de migraines avec aura. Les chercheurs les ont justement recensées. Ainsi, ils ont estimé qu’elles avaient 17% de risques en plus d’accouchement prématuré et 28% d’hypertension artérielle.

    Pour les femmes enceintes, il y a trois façons de développer de l’hypertension artérielle : soit elle était déjà connue avant et se poursuit à ce moment, soit la grossesse déclenche une maladie hypertensive qui peut rester après l’accouchement, soit l’hypertension artérielle est un épiphénomène : la pression artérielle augmente pendant la grossesse puis se normalise après l’accouchement.

    Dans tous les cas, il est impératif d’être suivi pour ce problème car l’hypertension artérielle présente des risques aussi bien pour la maman que pour le bébé.

    Pas de lien avec le diabète gestationnel

    Pour parvenir à lister les risques des futures mamans qui ont des migraines avec aura, les chercheurs ont analysé les données de santé de plus de 19.000 femmes et de 30.000 grossesses pendant plus de 20 ans. Ainsi, ils ont noté que 11% d’entre-elles avaient déjà des migraines avant d’être enceintes, ce qui signifie que la migraine ne serait pas uniquement liée à la grossesse et qu’il pourrait y avoir une prédisposition de certaines patientes à en souffrir.

    Mais tout n’est pas négatif. Selon les chercheurs, souffrir de migraines lors d’une grossesse n’aurait pas d’incidence sur le diabète gestationnel ou le faible poids du bébé à la naissance. Enfin, tous ces risques liés aux maux de tête restent relativement faibles ont conclu les chercheurs. 

    Pour pouvoir accéder à cette page, vous devez vous connecter.