Erreur de diagnostic

Un enfant dans un état végétatif après l’opération d’une tumeur… inexistante

Depuis qu’il a été opéré pour une tumeur cérébrale à la suite d’une erreur de diagnostic, un jeune patient italien est lourdement handicapé et dans un état végétatif.

  • SbytovaMN/istock
  • 15 Octobre 2025
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    L'hôpital pédiatrique Meyer de Florence (Italie) vient d’être condamné à verser 3,7 millions d’euros d'indemnité pour avoir opéré à tort un enfant de 4 ans d’une tumeur au cerveau rare. Cette erreur médicale, survenue en 2012, a laissé le garçon lourdement handicapé et dans un état végétatif.

    Le garçon a subi une lobectomie temporale

    Tout a commencé il y a 13 ans quand le petit garçon a commencé à souffrir d’importantes crises d’épilepsie. L’équipe médicale a conclu que le jeune patient souffrait d’une tumeur cérébrale rare. Les médecins l’ont opéré à deux reprises en 2012 et en 2013, réalisant en autres une lobectomie temporale (l'ablation partielle ou totale du lobe temporal du cerveau). Ces interventions ont laissé l’enfant tétraplégique et dans un état végétatif.

    Ses parents ont par la suite porté plainte contre l'hôpital. Une enquête a été ouverte et elle a révélé que le garçonnet de quatre ans a été victime d’une erreur de diagnostic. Il ne souffrait pas d’une tumeur cérébrale, mais d’une encéphalite herpétique. Il s'agit d'une complication grave d'une infection par le virus Herpes simplex. Toutefois, cette affection neurologique qui provoque des convulsions ou encore des crises d’épilepsie, peut se soigner avec un traitement médicamenteux lorsqu'elle est diagnostiquée précocement.

    Erreur médicale : une espérance de vue réduite à 35-40 ans

    L’affaire a été portée devant les tribunaux de Florence. Alors que le garçon est aujourd’hui âgé de 16 ans, le juge a confirmé les manquements des équipes médicales de l’établissement. Selon le journal transalpin Corriere Fiorentino, le magistrat note qu’en plus de l’erreur de diagnostic, les informations fournies aux parents, avant l'intervention chirurgicale, étaient totalement inadéquates, "surtout face à la nature et à l'étendue de la procédure et aux risques possibles, complications et incertitudes diagnostiques liées au tableau clinique".

    Le jugement ajoute qu’il existe "un lien indiscutable entre des soins médicaux inadéquats et la très grave maladie cérébrale dont souffre actuellement l’enfant". Les experts consultés pendant le procès ont estimé que l'espérance de vie de l’adolescent est d'environ 35-40 ans, alors que s’il avait reçu les soins appropriés en 2012, il aurait pu “vivre sa vie presque normalement”.

    Compte tenu de l’ensemble des éléments réunis, l'hôpital a été condamné à payer environ 3,7 millions d’euros d'indemnisations à la famille de l'adolescent.

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