Infectiologie

Méningite à Rennes : comment la maladie est-elle diagnostiquée ?

Après l'admission de deux jeunes de 16 et 19 ans en réanimation au CHU de Rennes cette semaine, un troisième cas est en cours d’investigation et une cinquantaine de personnes ayant été en contact avec les malades ont été identifiées. 

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  • 03 Mai 2025
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    L’un des deux jeunes hospitalisés cette semaine pour une infection invasive à méningocoque B au centre hospitalier universitaire (CHU) de Rennes est sorti de réanimation, selon 20 Minutes, mais continue d’être sous surveillance médicale. En revanche, l’autre patient reste dans un état préoccupant.

    Rennes : un troisième patient hospitalisé

    D'après les informations de BFMTV, une cinquantaine de personnes ayant été en contact avec ces deux adolescents de 16 et 19 ans ont été recensées. En parallèle, ce vendredi 2 mai, un troisième patient a été hospitalisé pour cause de symptômes d'infection invasive à méningocoques B. Des investigations sont en cours pour confirmer le diagnostic.

    La méningite est une infection de la moelle épinière et des méninges, les enveloppes qui entourent le cerveau. Celle-ci est généralement causée par une bactérie appelée méningocoque, dont il existe plusieurs types : A, B, C, W et Y. Depuis le début de l’année, la Bretagne est fortement touchée par cette pathologie. 

    En février, une adolescente de 18 ans en est morte. Un mois plus tard, plusieurs cas d’infections invasives à méningocoques de type B avaient été recensés, dont trois en lien avec l’établissement d’enseignement supérieur de Rennes School of Business (RSB) et trois autres au sein d’une famille sur la métropole de Rennes. 

    Diagnostiquer la méningite avec une ponction lombaire

    En cas de symptômes de méningite - maux de tête intenses, nausées et/ou vomissements, grande fatigue, raideur de la nuque, somnolence, etc. -, il faut impérativement consulter un médecin. Selon l’Assurance Maladie, "une hospitalisation est indispensable".

    Une fois le patient hospitalisé, une ponction lombaire permet de confirmer ou d’infirmer le diagnostic. Il s’agit d’un prélèvement de liquide céphalorachidien ou de liquide cérébrospinal entre deux vertèbres, à l’aide d’une fine aiguille. 

    Avec cet échantillon, le médecin peut déterminer le type de méningite dont il s’agit : à liquide clair, souvent d’origine virale, ou à liquide trouble, généralement bactérienne. Des analyses plus approfondies permettent ensuite de déterminer les germes. Si aucun n’est trouvé, des tests complémentaires sont menés pour identifier le virus ou la bactérie. 

    Les infections à méningocoques peuvent être graves. Selon l’Institut Pasteur, leur taux de mortalité est élevé, d’environ 10 %. Entre juillet 2024 et janvier 2025, il y a eu 50 décès en France, d’après Santé publique France, "soit une létalité globale de 13,7 %".

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    JDF