Dermatologie

Psoriasis en plaque : un anti-IL17 améliore les lésions palmoplantaires en 2 semaines

Le traitement du psoriasis vit une véritable révolution avec l’arrivée de nouvelles biothérapies qui semblent plus spécifiques que les anti-TNF. Un anticorps monoclonal anti-IL17a améliore très précocement des lésions palmoplantaires réputées rebelles.

  • Mysianne/Flickr
Mots-clés :
  • 21 Octobre 2016
  • A A

    Dans le psoriasis en plaque modéré à sévère, l’ixekizumab, un anticorps anti-IL17a améliore significativement mieux les lésions palmoplantaires qu’un anti-TNF ou le placebo, et ceci dès la 2e semaine. C’est ce qui ressort d’une analyse présentée au Congrès Européen de Dermatologie, l’EADV.

    Un anti-IL17a très spécifique

    L’ixekizumab est un anticorps monoclonal humanisé anti-IL17a avec une action spécifique et persistante. Les lésions palmoplantaires du psoriasis en plaque affectent moins de 5% de la surface corporelle, mais la gène et la stigmatisation sociale qu’elles provoquent sont souvent importantes, avec un impact marqué sur la qualité de vie des malades. Ceci est d’autant plus gênant que les traitements conventionnels, et même les anti-TNF, semblent avoir une efficacité moins importante sur ces lésions.

    Sous-analyse de UNCOVER-3

    L’étude UNCOVER-3 est une étude de phase 3 sur 1346 psoriasis en plaque modérés à sévères qui ont été randomisés en 2 groupes ixekizumab (80 mg toutes les 2 ou 4 semaines, étanercept 50 mg deux fois par semaine et un placebo SC). Pour l’analyse sur les lésions palmoplantaires, les auteurs ont recrutés 115 malades avec ces lésions à l’inclusion (score PPASI ≥ 8) et ils ont mesuré ce score jusqu’à 12 semaines d’évaluation. L’amélioration du PPASI de 75% était significativement meilleure à 2 semaines et à 4 semaines que le placebo et l’anti-TNF.

    Maintien des résultats

    Cette amélioration du score de lésions palmoplantaires est donc très précoce, mais la question restait posée du maintien des résultats. Cette amélioration de 75 à 80% du PPASI s’est maintenue jusqu’à la 60ème semaine dans un suivi de l’étude UNCOVER-3, ce qui semble démontrer la persistance d’un effet obtenu très précocement et l’absence de rebond. Les effets secondaires observés durant les 12 premières semaines de l’étude (phase en double-aveugle) n’étaient pas différents entre les groupes ixekizumab et placebo. Le suivi jusqu’à 60 semaines n’a pas révélé d’éléments nouveaux.

    Par rapport aux anti-TNF, le psoriasis en plaque modéré à sévère semble bénéficier des nouvelles biothérapies et tout particulièrement des anti-IL17a.

     

    25th European Academy of Dermatology and Venereology (EADV) Congress: Abstract FC03.08. Presented September 29, 2016.

    Pour pouvoir accéder à cette page, vous devez vous connecter.