Gériatrie

Alzheimer : les colocations en alternative aux EHPAD

Lorsque la vie en établissement n'est ni nécessaire ni souhaitée par les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, une solution alternative existe maintenant : l'habitat inclusif, une sorte de colocation adaptée aux troubles provoqués par la maladie.

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  • 18 Mar 2021
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    Dans leur rapport publié en juin dernier, Denis Piveteau et Jacques Wolfrom ont proposé une stratégie nationale pour le déploiement de l'habitat inclusif, un modèle d'habitat « partagé, accompagné, inséré » dans la vie locale pour les personnes âgées ou handicapées en perte d'autonomie.

    Ce type de projet se développe en France et a pour but de constituer une alternative à la vie collective en établissement lorsqu'elle n'est « ni souhaitée, ni nécessaire ».

    Qu'est-ce que l'habitat inclusif ?

    L'habitat inclusif, terme législatif officialisé en 2018 dans la loi Elan, constitue selon la CNSA une nouvelle forme « d'habiter » complémentaire au logement ordinaire et à l'accueil en établissement destiné aux personnes âgées ou handicapées. Il s'agit d'un espace partagé avec d'autres personnes en perte d'autonomie, chacun dispose de son logement privatif auquel s'ajoute des espaces et des services mis en commun.

    L'habitat est accompagné par des professionnels et bénévoles pour l'organisation de la vie sociale et quotidienne. Enfin l'habitat est inséré dans son environnement pour limiter les risques d'isolement et permettre à ses habitants la participation à la vie locale. En somme, une colocation de personnes en perte d'autonomie encadrée par des professionnels et en lien avec la société. 

    Le village Landais Alzheimer : un lieu d'accueil innovant, centré sur l'humain

    En 2020, à Dax, le village Landais Alzheimer, projet unique en France ouvre ses portes. Il accueille 120 personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou apparentées. Composé de seize maisonnées, il fonctionne comme un véritable village qui s'organise autour de la bastide, lieu de vie et de services avec café restaurant, médiathèque, coiffeur etc...

    Les résidents sont encadrés par 120 professionnels et 120 bénévoles. L'accompagnement est centré sur la personne et les approches non médicamenteuses. Lieu d'innovation, il accueille aussi un centre de recherche et de ressources sur la maladie d'Alzheimer.

    Des initiatives qui vont se multiplier ?

    Ce type d'habitat constitue une alternative essentielle aux établissements médico-sociaux qui ne fournissement pas toujours l'environnement adapté aux personnes en perte d'autonomie. Il semble donc urgent de pouvoir le développer.

    La Loi Grand âge et autonomie devrait permettre de faciliter ces projets, mais son report incessant est parfois décourageant.

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    JDF