Neurologie

Démence : les anti-hypertenseurs retarderaient son apparition

La démence peut voir son apparition retardée en cas de traitement anti-hypertenseur chez la personne âgée. Une nouvelle étude le confirme.

  • dragana991 / istock.
  • 04 Juin 2019
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    Les médicaments antihypertenseurs ont été associés à une diminution du risque de démence dans une nouvelle étude, publiée dans le Journal of Alzheimer's Disease. Le but était ici d'étudier la relation entre l'utilisation d'antihypertenseurs et la démence chez les personnes âgées en Allemagne. 

    "Notre priorité est de trouver des médications associées à une réduction du risque de démence, ou du moins à une apparition plus tardive de la maladie", explique le Dr Jens Bohlken, de l'Institute of Social Medicine, Occupational Health and Public Health (ISAP). 

    Diminution de la fréquence des démences

    L'étude portait sur 12 405 patients atteints de démence et 12 405 personnes exemptes de la pathologie (âge moyen : 80,6 ans). L'administration de médicaments antihypertenseurs a été associée à une diminution de la fréquence des démences. Chez les patients traités par des inhibiteurs calciques, l'allongement de la durée du traitement a diminué l'incidence de la démence.

    "Le traitement antihypertenseur ne peut à lui seule garantir que la démence ne se développera jamais", précisent les chercheurs. "Cependant, ces résultats soulignent l'importance de la prescription de médicaments antihypertenseurs dans le cadre de la prévention du déclin cognitif lié à l'hypertension", concluent-ils. 

    10 millions de nouveaux cas chaque année

    Aujourd’hui, environ 50 millions de personnes souffrent de démence dans le monde, avec 10 millions de nouveaux cas chaque année. Cette augmentation s’explique notamment par l’allongement de la durée de vie et de meilleurs soins. 

    La démence est un syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel on observe une altération de la fonction cognitive (capacité d’effectuer des opérations de pensée), plus importante que celle que l’on pourrait attendre du vieillissement normal. Elle affecte la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement. La conscience n’est pas touchée. Ce terme englobe de nombreuses maladies, telles que la maladie d’Alzheimer ou celle de Parkinson.

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