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Polypose nasosinusienne : un anticorps anti IL4-13 testé avec succès
Dans la polypose nasosinusienne réfractaire, l'adjonction de dupilumab au traitement par corticoïdes locaux améliore les critères endoscopiques.
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Le dupilumab a été évalué de façon randomisée en double aveugle versus placebo chez 60 patients souffrant de polypose nasosinusienne réfractaire aux corticoïdes, recevant par ailleurs un traitement par corticoïde local (furoate de mométasone). Après un suivi de 16 semaines, les médecins de l'hôpital universitaire de Gand, en Belgique, ont rapporté sur les 51 cas analysés une amélioration du score endoscopique, critère principal d'évaluation sous dupilumab (1). L'aspect scanographique, la symptomatologie clinique et la qualité de vie ont également été améliorés. Aucun effet secondaire sévère n'a été observé.
Inhibition de la signalisation des interleukines
Le dupilumab est un anticorps monoclonal administré par voie sous-cutanée qui inhibe la signalisation des interleukines 4 et 13, deux cytokines impliquées dans la réponse immunitaire de type Th2. Il a déjà fait la preuve de son efficacité clinique dans l'asthme et la dermatite atopique, ainsi que dans les symptômes nasosinusiens chez les sujets asthmatiques.
La polypose nasosinusienne s'observe typiquement dans un contexte d'inflammation éosinophilique des voies aériennes supérieures. De nombreux patients ne répondent pas bien au traitement médical; le traitement chirurgical proposé dans les formes rebelles ne s'accompagne pas toujours une rémission complète des symptômes et les récidives sont fréquentes.
Ces résultats prometteurs doivent être confirmés à plus grande échelle et dans des essais comparatifs directs, indiquent les auteurs.











