Diabétologie
Mortalité cardiovasculaire : moindre progrès chez les diabétiques
Les patients diabétiques, et en particulier les types 2, semblent moins bénéficier des progrès de la médecine vis-à-vis du risque cardiovasculaire que la population générale en Suède.
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Une étude sur une large population suédoise a montré qu’entre 1998 et 2014, les patients diabétiques de type 1 et 2 avaient connu une baisse de la mortalité toute cause de 29% et 21%, respectivement, et, de la mortalité cardiovasculaire de 42% et 46%, respectivement.
C’est résultats sont à mettre en regard avec la baisse enregistrée en parallèle dans la population générale : celle-ci a été similaire à celle observée pour les diabétiques de type 1, mais supérieure à celle observée chez les diabétiques de type 2 (P=0.004)
Une analyse du registre national suédois du diabète
Cet essai a été réalisé à partir du registre national suédoise du diabète sur près de 6,869 patients diabétiques de type 1 et 457,473 diabétiques de type 2 entre 1998 et 2014. La durée moyenne de suivi a été de 11,2 ans et 6,5 ans pour les malades type 1 et 2 respectivement.
L’évolution des taux de mortalité toute cause et cardiovasculaire ainsi que des hospitalisations pour cause cardiovasculaire ont été observé (infarctus du myocarde, coronaropathie, AVC, arrêt cardiaque).
Un bénéfice moindre sur la mortalité mais un gain sur les hospitalisations.
L’analyse des hospitalisations pour maladie cardiaque diffère par rapport à l’analyse de la mortalité. De façon générale, les patients diabétiques de type 1 et de type 2 ont sur la période des baisses supérieures en termes d’hospitalisation cardiovasculaire par rapport au groupe contrôle (40% et 20% respectivement).
Concernant les hospitalisations pour arrêt cardiaque spécifiquement, seuls les malades diabétiques de type 2 ont une amélioration supérieure au groupe contrôle sur la période.
En pratique.
L’amélioration de la prise en charge, notamment sur l’hypercholestérolémie, l’hypertension artérielle et l’hyperglycémie depuis le début des années 2000 a permis une diminution des événements et des décès cardiovasculaires dans la population suédoise, mais aussi dans la popiulation européenne .
Cette étude pose la question de savoir pourquoi les patients diabétiques de type 2 ont moins bénéficié de la baisse de la mortalité, mais d’une plus grande baisse des événements non fatals.
Une des possibilités est l'amélioration insuffisante de la prise en charge de l’hyperglycémie, par rapport aux autres facteurs de risque cardiovasculaire avec des DT2 qui ont un contrôle de leur diabète quasi équivalent en 1998 et en 2012, avec une absence d'abaissement de l'HbA1c qui reste supérieure à 7%.
Plus généralement cet étude nous rappelle l’importance de la prise en charge globale de ces patients diabétiques qui ont souvent de multiples facteurs de risque cardiovasculaires.











