Cardiologie
Foramen ovale : risque accru d’AVC après une chirurgie
Les personnes qui ont un foramen ovale perméable entre les 2 oreillettes ont plus de risque de faire un accident vasculaire cérébral après une opération chirurgicale. Ce sont les résultats d’une étude, publiée aujourd’hui dans le Journal of American Medical Association.
- Stevanovicigor/Epictura
Souvenir de notre période fœtale, le foramen ovale, qui permettait la communication entre les deux oreillettes, se ferme normalement à la naissance, sauf pour les personnes ayant un foramen ovale perméable (FOP). Cette anomalie cardiaque s'avère être responsable d’accidents vasculaires cérébraux, d’accidents de décompression du plongeur ou d’une mauvaise oxygénation du sang.
Une étude, publiée dans le Journal of American Medical Association, fait le lien entre foramen ovale perméable et AVC périopératoire.
L’AVC, une complication chirurgicale
En France, environ 140 000 accidents vasculaires cérébraux sont recensés chaque année. Soit un AVC toutes les quatre minutes. C’est la première cause de handicap physique acquis chez l’adulte, et la deuxième cause de mortalité.
Un accident vasculaire cérébral ischémique est causé soit par une occlusion d'une artère cérébrale ou encore de la carotide interne, soit par une embolie (caillot de sang).
Chez les patients opérés, l’AVC est une complication majeure, même si l’intervention chirurgicale n’est pas cardiaque. Le taux de mortalité y est de 26%.
Un doublement du risque en cas de foramen ovale perméable
Des chercheurs américains ont analysé 150198 cas de patients opérés. 1540 d’entre eux ont été diagnostiqués avec un foramen ovale perméable.
Au total, 850 AVC dans les trente jours suivant l’opération ont été recensés chez les personnes avec une anomalie cardiaque et 801 chez les autres. Donc le risque, pour un patient atteint de FOP était de 5,9 pour 1000 patients, contre 2,2 pour un patient sans FOP.
La fermeture du foramen ovale pour éviter la récidive
Le lien entre FOP et accident vasculaire cérébral après une opération étant établi, il faudrait que les patients diagnostiqués avant une intervention chirurgicale soient suivis de près.
Mais une étude récente, conduite par un chercheur français, le Pr Jean-Louis Mas, et publiée dans le New England Journal of Medicine ouvre une piste pour éviter la récidive en cas d’AVC : la fermeture du foramen ovale.
Une solution qui serait plus efficace que le traitement habituel.








