Expresso, instantané, décaféiné
Cancer colorectal : deux tasses de café réduisent le risque
Qu'il soit filtre, expresso ou décaféiné, le café a des effets protecteurs contre le cancer colorectal. 2 tasses et demi suffisent à en voir les bienfaits.
Pour certains c'est un art de vivre, pour d'autres une véritable addiction. Mais elle pourrait s'avérer moins nocive que ses semblables. A en croire les résultats d'une étude de l’université de Californie du Sud (USC), publiée dans la revue Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, un nouveau bienfait pourrait lui être attribué : sa consommation diminue très significativement les risques de contracter un cancer colorectal.
L’étude, réalisée à partir d’une cohorte israélienne regroupant Arabes, Juifs européens et d’Afrique du Nord, a porté sur 9242 personnes, dont 5145 avaient reçu un diagnostic de cancer colorectal dans les 6 mois précédents. En éliminant d’autres facteurs de risques, les chercheurs sont parvenus à identifier des bénéfices très clairs liés à la consommation de café.
Chez les personnes buvant du café de manière modérée – entre une et deux tasses par jour –, les risques de développer la maladie étaient diminués de 26 %. Et chez les amateurs qui dépassaient deux tasses et demie par jour, ils pouvaient être divisés par deux !
Les miracles du déca
Plus étonnant pour les scientifiques, les résultats différaient selon les variétés, la torréfaction et le mode de préparation, mais ils étaient positifs dans tous les cas : expresso, café filtré, café instantané… Même le décaféiné fonctionne ! « Nous étions quelque peu surpris de voir que la caféine ne semblait pas avoir d’influence », explique le Dr Stephen Gruber, directeur du centre d’étude sur le cancer à l’USC, auteur de l’étude. Cela indique que la caféine seule ne peut pas être tenue pour responsable des effets protecteurs du café. »
La caféine et les polyphénols présents dans le café sont des antioxydants, et peuvent limiter la croissance des cellules cancéreuses du côlon. Les mélanoïdines issus de la torréfaction et les diterpènes pourraient aussi avoir un rôle à jouer, d’après l’équipe de l’USC.
« Bien que ces indices suggèrent que c’est le cas, nous devons procéder à d’autres recherches avant de conseiller le café de manière préventive, tempère le Dr Gruber. Cela dit, les risques liés à la consommation étant faibles, je serais prêt à encourager les amateurs de café à se délecter de la forte probabilité que leur tasse quotidienne diminue leurs risques de cancer colorectal ».