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Apnée du sommeil : un risque accru de Parkinson quand la maladie n'est pas traitée

Les personnes qui souffrent d’une apnée du sommeil non traitée ont prés de deux fois plus de risque de souffrir de la maladie de Parkinson.

  • BVDC/istock
  • 26 Novembre 2025
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    Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est une maladie largement sous-diagnostiquée. Si 4 % des Français sont traités pour cette maladie respiratoire, on estime que l’incidence serait plus proche des 20 %. Et ce manque de prise en charge ne pose pas uniquement des problèmes sur la qualité de vie et la santé immédiates des patients. Une nouvelle étude, menée par Oregon Health & Science University, révèle que les personnes souffrant d’apnée du sommeil non-traitée ont un risque accru de maladie de Parkinson.

    Parkinson : une apnée du sommeil non traitée double les risques

    Pour cette étude parue dans la revue JAMA Neurology, les chercheurs ont repris les dossiers médicaux de plus de 11 millions d’anciens combattants soignés entre 1999 et 2022. Ils ont été suivis en moyenne 4,9 ans. En analysant les données, les chercheurs ont trouvé un lien fort entre l'apnée du sommeil non traitée et la maladie de Parkinson. Ces malades étaient presque deux fois plus susceptibles de développer la pathologie que ceux traités pour le trouble.

    "Ce n'est pas du tout une garantie que vous allez avoir la maladie de Parkinson, mais cela augmente considérablement les risques", explique le Dr Gregory Scott, co-auteur de la recherche, dans un communiqué publié par son université.

    Apnée du sommeil : comment la repérer ?

    Pour les chercheurs, il est donc essentiel de repérer et de traiter rapidement le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), trouble caractérisé par la répétition d’épisodes où la respiration est diminuée ou bloquée pendant le sommeil. Il se manifeste de façon différente, selon les patients. Les symptômes peuvent être répartis en deux groupes :

    • Le jour : une fatigue inexpliquée au réveil, un mal de tête le matin, une sensation de sommeil peu réparateur, une somnolence diurne, des troubles de la concentration et de la libido.
    • La nuit : des ronflements, des suffocations nocturnes, un besoin fréquent d’aller uriner la nuit, une transpiration excessive, un sommeil perturbé ou encore des pauses respiratoires pendant le sommeil repérées par des proches.

    Plusieurs traitements sont disponibles. L’un des plus efficaces la pression positive continue (PPC), un appareil qui, durant la nuit, envoie l'air dans les voies respiratoires avec une légère surpression."Si vous arrêtez de respirer et que l'oxygène n'est pas à un niveau normal, vos neurones ne fonctionnent probablement pas non plus à un niveau normal", souligne l'auteur principal Dr Lee Neilson. "Ajoutez cela nuit après nuit, année après année, et cela peut expliquer pourquoi la résolution du problème en utilisant la PPC peut renforcer une certaine résilience contre les maladies neurodégénératives, y compris la maladie de Parkinson."

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