Mode de vie
Mieux manger et bouger plus : un bouclier contre la graisse abdominale
Une étude britannique montre que le duo alimentation saine et activité physique agit de façon ciblée sur la graisse abdominale, la plus nocive pour la santé. Un levier simple pour prévenir diabète, maladie du foie gras et pathologies cardiovasculaires.
- Par Stanislas Deve
- Commenting
- unomat / istock
Un duo gagnant contre un facteur de risque de nombreuses maladies chroniques. Selon des chercheurs de l’université de Cambridge, améliorer son alimentation et pratiquer une activité physique régulière agit plus efficacement sur la réduction de la graisse abdominale que de modifier un seul de ces deux comportements. Publiée dans JAMA Network Open, leur étude met en évidence les bienfaits combinés de ces changements du mode de vie sur la santé métabolique.
Des effets combinés contre la graisse viscérale
L’équipe du MRC Epidemiology Unit a suivi 7.256 adultes britanniques pendant sept ans dans le cadre de la Fenland Study. Les chercheurs ont mesuré l’activité physique grâce à des capteurs de mouvement et de fréquence cardiaque, et la qualité de l’alimentation selon le degré d’adhésion au régime méditerranéen, composé de fruits et légumes, huile d’olive, poissons gras... Les résultats sont parlants : les participants ayant amélioré à la fois leur alimentation et leur activité physique ont gagné 1,9 kg de graisse corporelle totale en moins, dont 150 g de graisse viscérale, par rapport aux personnes n’ayant rien changé.
Cette graisse, accumulée autour des organes abdominaux, est la plus nocive car elle augmente le risque de diabète de type 2, de stéatose hépatique (dite maladie du foie gras) et de maladies cardiovasculaires. "Toutes les prises de poids ne se valent pas. Il faut se concentrer sur la masse grasse, et surtout sur sa localisation", explique le Dr Shayan Aryannezhad, premier auteur de l’étude, dans un communiqué. Le scan DEXA a permis de distinguer les différents types de graisse, notamment la graisse sous-cutanée, moins dangereuse.
"Cela prépare à un vieillissement plus sain"
L’effet des changements combinés est resté significatif même après ajustement selon l’indice de masse corporelle (IMC). En clair : "Mieux manger et bouger davantage à la quarantaine ne fait pas que faire perdre du poids, cela prépare aussi à un vieillissement plus sain", souligne la professeure Nita Forouhi, qui a participé aux travaux. En conclusion, les auteurs plaident pour des politiques publiques qui favoriseraient des environnements plus propices à une alimentation équilibrée et à l’activité physique.










