Pneumologie
BPCO : quels sont les facteurs de risque de cette maladie respiratoire ?
À l’occasion de la journée mondiale de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), on revient sur les causes de cette pathologie fréquente, évitable et traitable.
- Par Geneviève Andrianaly
- Commenting
- Irina Romanova/iStock
En France, 5 à 10 % des personnes de plus de 45 ans souffrent de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cette maladie, caractérisée par une diminution progressive du souffle, est définie par des symptômes respiratoires chroniques associés à une obstruction permanente des voies aériennes, notamment des bronches. "Chez les personnes atteintes, une inflammation des voies aériennes, et notamment des bronches) provoque l’épaississement de leurs parois, ainsi qu’une hypersécrétion réactionnelle de mucus. Le tissu pulmonaire est également inflammé, ce qui entraîne des perturbations dans le fonctionnement des cellules qui le constitue. Les alvéoles pulmonaires qui permettent les échanges gazeux lors de la respiration sont progressivement détruites, conduisant à l’emphysème", indique l’Inserm.
La BPCO est attribuable au tabagisme dans plus de 80 % des cas
Dans plus de 80 % des cas, la cause de la BPCO est le tabagisme, selon l’Assurance Maladie. "Le risque augmente avec l'ancienneté et l'intensité de l'intoxication tabagique. (…) La consommation de cannabis est un facteur aggravant." Cependant d’autres facteurs accroissent également le risque de développer cette pathologie respiratoire. Dans la liste, on retrouve la pollution de l’air intérieur et extérieur, des infections respiratoires inférieures fréquentes durant l’enfance, l’exposition passive à la fumée de cigarette. Les expositions professionnelles (particules minérales dans l'industrie minière, particules organiques dans l'industrie du textile et le secteur agricole, gaz, vapeurs et fumées) sont incriminées dans au moins 15 % des cas.
Toux, essoufflement et infections respiratoires à répétition
Progressivement, les patients présentent une toux, avec une expectoration matinale. "Lorsque la personne tousse et crache chaque jour de façon durable (au moins 3 mois par an et depuis plus de 2 ans), on parle de bronchite chronique", précise l’Assurance Maladie. Ensuite, l’essoufflement s’installe d’abord pour des efforts importants puis des efforts de moins en moins importants, puis au repos. Cette dyspnée peut gêner les gestes de la vie courante. La BPCO se manifeste également par des infections respiratoires à répétition. Son diagnostic repose sur un examen du souffle appelé spirométrie, qui peut se faire soit par un médecin généraliste s'il est équipé, soit par un pneumologue.
BPCO : quels sont les traitements ?
D’après le CHU de Lyon, la seule manière de freiner la progression de la BPCO est d’arrêter définitivement le tabac, de supprimer l’exposition aux polluants et de pratiquer régulièrement une activité physique. La prise en charge passe également par une réhabilitation respiratoire (vélo d’appartement, musculation, gymnastique, kinésithérapie respiratoire) lorsque les patients sont gênés pour réaliser des efforts. Des traitements, comme des bronchodilatateurs ou une oxygénation de longue durée, peuvent être prescrits. Enfin, les vaccinations contre la grippe et le pneumocoque sont recommandées afin d’éviter les épisodes d’exacerbation infectieuse. "Au stade ultime de la maladie, il existe une insuffisance respiratoire chronique qui nécessite la prescription d’oxygène à domicile, voire, dans certains cas d’un équipement d’aide à la respiration (ventilation non-invasive)."











