Activité physique
Cœur des femmes : moins d’effort, plus de bénéfices cardiovasculaires
Une étude révèle que les femmes peuvent obtenir les mêmes bénéfices cardiovasculaires que les hommes en deux fois moins de temps d'activité physique hebdomadaire. On vous explique.
														- Par Stanislas Deve
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- PeopleImages / istock
 
Elles obtiendraient plus de résultats... en faisant moins d’efforts. D’après une étude menée sur près de 85.000 personnes suivies pendant huit ans, les femmes peuvent réduire leur risque de maladie coronarienne (infarctus, hypertension...) d’environ 30 % avec seulement 250 minutes (4h10) d’exercice physique modéré à intense par semaine. Les hommes, eux, doivent en faire 530 minutes (8h50) pour atteindre une protection équivalente, selon les résultats publiés dans Nature Cardiovascular Research.
Quelles explications biologiques ?
"Le temps passé à bouger n’offre pas les mêmes bénéfices selon le sexe", résument les chercheurs de l’Université de Xiamen, en Chine, dans un article. Le constat est encore plus frappant chez les personnes atteintes de maladie cardiaque : chez les femmes actives, le risque de décès était réduit de 70 %, contre seulement 19 % chez les hommes.
Si les mécanismes exacts ne sont pas encore confirmés, les chercheurs avancent quelques hypothèses. D'abord, l’œstrogène, hormone plus présente chez les femmes, favoriserait une meilleure utilisation des graisses pendant l’effort, un processus bénéfique pour la santé cardiovasculaire. De plus, les fibres musculaires diffèrent : les femmes ont plus de fibres de type I, idéales pour l’endurance et l’oxydation des lipides.
Vers des recommandations plus personnalisées ?
La recherche s’est appuyée sur des données issues de capteurs portés au poignet, évitant ainsi les éventuels biais des auto-déclarations. Dans le détail, il apparaît que chaque jour d’activité supplémentaire de 21 minutes faisait chuter de 6 % le risque de maladie cardiaque chez les femmes (4 % chez les hommes). Les femmes passant de zéro à sept jours d’exercice hebdomadaire ont vu, quant à elles, leur taux de maladie cardiaque passer de 5,2 % à 1,5 %. Pour les hommes, ce taux a baissé de 10,2 % à 4,7 %.
Actuellement, les autorités de santé comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandent 150 minutes d’activité physique par semaine, sans distinction de sexe. Mais cette approche pourrait décourager les femmes, qui sont plus nombreuses à ne pas atteindre cet objectif. "Savoir qu’un moindre effort peut suffire pourrait aider à combler cet écart", concluent les auteurs.

                                        
                                    

																  
                                       
																  
                                       
																  
                                       
																  
                                       
																  
                                       
																  
                                       
																  
                                       
																  
                                       
																  
                                       
																  
                                       





										
																		
										
																		
										
																		
																
								    									
						 									
																
								    									
																
								    									

