Mortalité
Marcher 15 minutes d’affilée serait plus bénéfique que 8.000 pas dispersés
Ce qui compte, ce n’est pas la distance mais la manière : une étude britannique montre que la durée des marches à pied joue un rôle clé pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires et de mortalité.
 
														- Par Stanislas Deve
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- schankz / istock
On entend souvent dire qu’il faut viser les fameux 10.000 pas par jour. Mais une étude britannique bouscule cette idée reçue (et ce n’est pas la première) : chez les personnes peu actives, ce n’est pas tant le total de pas qui importe, mais la durée continue de marche. Selon cette recherche publiée dans Annals of Internal Medicine, marcher 15 minutes d’affilée serait bien plus bénéfique que d’accumuler des pas de manière fragmentée tout au long de la journée.
Des pas plus longs, un cœur mieux protégé
Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de quelque 33.000 adultes issus de la cohorte britannique UK Biobank, tous réalisant moins de 8.000 pas quotidiens. Les participants ont été classés selon la durée moyenne de leurs sessions de marche : moins de 5 minutes, entre 5 et 10 minutes, entre 10 et 15 minutes, et 15 minutes ou plus. Résultat : les plus sédentaires qui marchaient en sessions longues présentaient un risque significativement plus faible de mortalité et de maladies cardiovasculaires. "Même à niveau d’activité équivalent, marcher plus longtemps d’affilée réduit les risques pour le cœur et la santé globale", soulignent les auteurs dans un communiqué.
Dans le détail, au bout de 9,5 ans, le risque de décès était de 4,4 % pour ceux marchant par sessions de moins de 5 minutes, contre seulement 0,8 % pour ceux accumulant leurs pas par tranches de 15 minutes ou plus. Concernant les maladies cardiovasculaires, le risque était de 13 % chez les premiers, contre 4,4 % chez les seconds.
Une marche régulière de 10-15 minutes
Plus frappant encore : chez les personnes très peu actives (moins de 5.000 pas par jour), l’effet protecteur des marches longues est encore plus marqué. Ce qui en fait une piste intéressante pour les personnes à mobilité réduite ou en reprise d’activité.
Cette étude remet en question l’idée que seule l’intensité compte. Ici, pas besoin de jogging ou de cardio : une marche régulière, d’au moins 10 à 15 minutes, peut donc suffire. L’objectif ? Intégrer dans son quotidien des moments où l’on marche sans interruption. Par exemple, faire une vraie promenade plutôt que de se contenter de quelques pas entre deux activités.
Marcher par longues sessions protège davantage le cœur que des pas courts dispersés. Le risque de décès et de maladies cardiovasculaires chute avec des marches continues. Même une activité modérée, bien structurée, peut faire la différence.

 
                                        
                                    





 
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                        
																  
                                       





 
										
																		 
										
																		 
										
																		 
																
								    									 
						 									 
																
								    									 
																
								    									

