Gastroentérologie
La sensibilité au gluten est liée à l'interaction intestin-cerveau
La sensibilité au gluten n'est pas réellement due au gluten, mais repose sur la manière dont l'intestin et le cerveau interagissent.
- Par Geneviève Andrianaly
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- MarianVejcik/iStock
Une récente étude, publiée dans la revue The Lancet, pourrait être une nouvelle référence pour la définition, le diagnostic et le traitement de la sensibilité au gluten. Pour rappel, les personnes touchées présentent des symptômes après avoir consommé du gluten, formé à partir de la gliadine contenue dans certains produits céréaliers (blé, seigle, orge), mais ne sont pas atteints de la maladie cœliaque, une pathologie auto-immune déclenchée par le gluten. Plus précisément, ils souffrent de ballonnements, de douleurs intestinales et de fatigue.
Sensibilité au gluten : l’anticipation négative contribue à l'apparition des symptômes
Dans le cadre des travaux, des chercheurs de l’université de Melbourne (Australie) ont constaté, après avoir passé en revue plusieurs recherches, que contrairement aux idées reçues, la plupart des personnes atteintes de sensibilité au gluten ne réagissent pas au gluten. "Nos résultats montrent que les symptômes sont plus souvent déclenchés par les glucides fermentescibles, communément appelés FODMAP, par d'autres composants du blé ou par les attentes et les précédentes expériences des participants en matière d'alimentation." Selon les auteurs, les personnes atteintes du syndrome de l'intestin irritable qui pensent être sensibles au gluten réagissent de manière similaire au gluten et au placebo. Ainsi, l’effet nocebo, ici l'anticipation négative, influence la survenue des symptômes.











