Alimentation
Alzheimer : le romarin pourrait protéger le cerveau
L’acide rosmarinique, un composant du romarin, pourrait prévenir le développement de la maladie d’Alzheimer en empêchant la dégradation de la dopamine dans le cerveau.

- Par Diane Cacciarella
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- lithiumcloud/iStock
Pratiquer une activité physique régulière, ne pas fumer, éviter la consommation d’alcool, manger sainement et… agrémenter vos plats avec du romarin ! Selon une étude publiée dans la revue Scientific Reports, ce dernier conseil pourrait rejoindre la liste de ceux recommandés pour limiter le risque de développer la maladie d’Alzheimer.
Un composant du romarin augmenterait le niveau de dopamine dans le cerveau
Durant leurs travaux, les scientifiques ont plus précisément étudié l’acide rosmarinique, un composé du romarin. Pour cela, ils ont mené des expériences sur deux groupes de souris qu’ils ont rendues malades. Elles avaient toutes la même alimentation mais, dans le deuxième, les chercheurs ont saupoudré leur nourriture d’acide rosmarinique.
Ces derniers ont ainsi découvert que cette substance avait un impact sur une enzyme capable d’enclencher la dégradation de la dopamine. Cette molécule est produite par certains neurones, qu’ils utilisent comme messager pour s’envoyer des informations. C’est donc un neurotransmetteur qui, selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), "est impliquée dans la modulation de circuits aux fonctions très variées : motrices, psychiques ou encore comportementales”.
Ainsi, en freinant la dégradation de la dopamine, l’acide rosmarinique en augmente la concentration dans le cerveau. D’après les chercheurs, cela permettrait de réduire les lésions impliquées dans la maladie d’Alzheimer et de protéger le consommateur.
Des résultats encourageants pour prévenir Alzheimer, mais à confirmer
Pour l’instant, impossible de tirer une conclusion définitive de ces travaux. En effet, les scientifiques ont aussi observé que la substance active du romarin avait "une faible perméabilité cérébrale", autrement dit du mal à pénétrer dans le cerveau. De plus, les essais n’ont été réalisés que sur des animaux, et pas encore sur l’être humain.
Mais si les résultats se confirment, ils pourraient être très importants. En effet, en 2021, 57 millions de personnes étaient atteintes de démence dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Parmi eux, 60 à 70 % étaient touchés par la maladie d’Alzheimer. En France, 900.000 personnes sont atteintes de cette pathologie, d’après l’Institut Pasteur, dont deux fois plus de femmes que d’hommes.
Actuellement, il n’existe pas de traitement curatif contre cette maladie neurodégénérative. Les personnes touchées ont des troubles de la mémoire qui augmentent avec le temps. Ceux-ci impactent son quotidien et son autonomie, jusqu'à la parole et les gestes les plus simples. Néanmoins, d’un patient à l’autre, l’évolution peut être plus ou moins rapide. Des traitements permettent de ralentir la progression de la maladie, surtout si le diagnostic est posé au stade précoce.