Consommation

Les promotions dans les supermarchés inciteraient à la malbouffe

Sept associations accusent les principales chaînes de supermarchés de mettre en promotion, et donc de pousser les Français à acheter, des "produits trop gras, trop sucrés, trop salés", dont la consommation est à diminuer.

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  • 22 Mai 2025
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    "Les supermarchés bradent notre santé." C’est le titre d’une récente enquête, qui se base sur les recommandations de Santé publique France et du Programme national nutrition santé (PNNS), lancé en 2001, dont l’objectif est d’améliorer de l’état de santé de l’ensemble de la population. Cette étude a été effectuée par Foodwatch France, le Réseau Action Climat, France Assos Santé, la Fédération Française des Diabétiques, la Confédération Syndicale des Familles (La CSF), l'Union nationale des associations familiales (UNAF) et le Collectif National des Associations d'Obèses (CNAO). Afin de mener à bien les recherches, ces sept associations ont passé au crible 4.726 promotions alimentaires proposées par Carrefour, Coopérative U, E. Leclerc, Intermarché et Lidl en février et mars 2025. Plus précisément, ils se sont concentrés sur les prix réduits, les "2+1 offert" ou les lots promotionnels, qui influencent les décisions d’achat de trois Français sur cinq.

    "66 % des promotions concernent des produits trop gras, trop sucrés, trop salés"

    Selon les résultats, révélés ce 21 mai, la majorité des produits alimentaires examinés ne passe pas le crash test "santé". En magasin, seulement 12 % des promotions s’appliquent à des aliments sains et durables, comme les fruits, les légumes ou les légumineuses, dont la consommation est à augmenter et que les citoyens ne mangent pas suffisamment. "Deux tiers des promotions (66 %) concernent des produits trop gras, trop sucrés, trop salés dont il faudrait limiter la consommation, comme les boissons sucrées, la charcuterie ou les biscuits et gâteaux industriels." D’après les associations, 22 % des promotions portent sur des produits que les repères alimentaires officiels ne considèrent pas comme des aliments dont la consommation est "à augmenter ou à réduire." En outre, les promotions poussent à la surconsommation des produits à fortement limiter, car "40 % d’entre elles proposent d’acheter en lot ou 2+1 offert."

    Monter à 50 % minimum la part de promotions pour des produits sains et durables

    Pour rappel, l'alimentation est l’un des premiers facteurs de risque de mauvaise santé évitables. En effet, les affections, comme les cancers, les pathologies cardiovasculaires, le diabète, le surpoids ou l’obésité sont responsables de 80 % des décès prématurés par maladies non transmissibles. Ainsi, "les supermarchés devraient proposer au moins 50 % de promotions sur les produits sains et durables (fruits et légumes, légumes secs, fruits à coque non-salés, céréales complètes, huiles de colza, de noix et d'olive), ainsi que monter la part des produits biologiques (hors ultra-transformation) pour que ces derniers représentent au moins 10 % de l’ensemble des produits en promotion, que nombre de consommateurs ne peuvent plus se permettre d’acheter."

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    JDF