Covid-19

Le confinement en France a amélioré la santé cardiovasculaire

Avec la Covid-19, le confinement a été particulièrement strict en France. Conséquence surprenante : une étude européenne souligne une amélioration de la santé cardiovasculaire durant cette période. 

  • Par Rafaël Andraud
  • olrat/iStock
  • 07 Sep 2022
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    Les confinements ont été la mesure la plus marquante pour freiner l'épidémie de Covid-19. De nombreuses études ont mis au jour toutes ses conséquences sur la population : une détérioration de la santé mentale, une augmentation drastique de l’anxiété et du stress, une réduction de moitié de l'activité physique, des rendez-vous médicaux manqués...

    Moins de fast-food et de stress

    Mais à ce tableau noir, il y a tout de même quelques bonnes notes : les confinements stricts en France ont eu des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire. Car ils ont entraîné une baisse de la pollution de l'air et une augmentation de la cuisine maison. Les gens ont ainsi réduit leur consommation de fast food et d’aliments ultra-transformés. Certains ont également pu se prémunir du stress lié au travail et dormir plus longtemps et mieux.

    C’est ce que met en lumière une publication de l’université d’Oxford dans l’European Heart Journal. L'étude a comparé l’impact sur la santé cardiovasculaire du premier confinement en France par rapport à celui du confinement allemand, beaucoup moins strict. Les chercheurs ont sélectionné 53.043 personnes en France et en Allemagne et ont suivi leur santé au printemps 2020, lorsque le confinement total a commencé en France.

    Une santé cardiovasculaire améliorée pour 21 % des patients

    Résultat, pas moins de 21,1 % des patients français ont montré une amélioration globale de leur santé cardiovasculaire, avec une diminution de la rigidité vasculaire et du poids corporel malgré la baisse de l'activité physique. Les chercheurs ont même constaté une réduction de l'âge vasculaire de plus de trois ans. A contrario, ce phénomène est beaucoup moins observé en Allemagne, où le confinement était partiel, notamment concernant la diminution de la rigidité vasculaire. Les participants français ont également montré une légère mais plus grande réduction de poids pendant le confinement que les participants allemands.

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    JDF