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Cancers de l'enfant : la mortalité à long terme est en baisse

- Cancers de l’enfant : la mortalité à long terme est en baisse

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Publié le : 02 Juin 2015
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Invité:

  • Gilles Vassal, oncologue pédiatrique, directeur de recherche clinique, Institut Gustave Roussy , Villejuif

Carcinome intracanalaire in situ : les anti-aromatases sont supérieures aux anti-estrogènes en terme de récidive

     L’anti-aromatase anastrozole serait plus efficace que l’anti-estrogène tamoxifène pour prévenir le risque de récidive de cancer du sein chez des femmes ménopausées traitées initialement pour un carcinome intracanalaire in situ. Une étude qui confirme l’intérêt grandissant pour les anti-aromatases.

    Cet essai clinique de phase III de grande envergure a porté sur 3104 patientes ménopausées présentant un carcinome intracanalaire in situ ER + et PR +. Après avoir subi une tumorectomie associée à de la radiothérapie, les patientes recevaient une cure d’hormonothérapie adjuvante sur une durée de 5 ans, qui consistait soit à 20 mg/jour de tamoxifène associé à un placebo, soit à 1mg/jour d’anastrozole associé à un placebo. Après un suivi moyen de 8,6 ans, les premiers résultats montrent qu’avec l’anastrozole, 93,5% des patientes ne développaient ni récidive ipsilatérale, ni métastase, ni cancer du sein controlatéral, contre 89,2% dans le groupe tamoxifène. Après stratification sur l’âge, cette observation n’est cependant statistiquement significative que pour les femmes de moins de 60 ans. La survie globale à 10 ans est comparable dans les deux groupes (92.5% pour l’anastrazole et 92.1% pour le tamoxifène). Selon le Richard G. Margolese, premier auteur de l’étude, « même si les deux traitements sont très efficaces, il semblerait que les femmes sous anastrazole ont plus de chances de rester en bonne santé ». Ce dernier souligne également « l’importance pour le médecin d’avertir la patiente sur les différences entre les effets secondaires des deux traitements pour orienter son choix ». En effet, sous tamoxifène, le risque de développer un cancer utérin est plus important, alors que sous anastrozole, c’est le risque de fractures ostéoporotiques qui augmente. Néanmoins dans ces deux cas, aucune différence significative n’a été mise en évidence. Cette étude canadienne confirme donc l’intérêt de l’utilisation des inhibiteurs de l’aromatase et offre donc une nouvelle perspective aux cliniciens.

                                                                                                                           Damien AMOUYEL


Primary results, NRG Oncology/NSABP B-35: A clinical trial of anastrozole (A) vs tamoxifen (tam) in postmenopausal patients with DCIS undergoing lumpectomy + radiotherapy
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Les liens des études du jour :


Reduction in late mortality among 5-year survivors of childhood cancer: A report from the Childhood Cancer Survivor Study (CCSS)
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A clinical score to predict early death at 100 days after a comprehensive geriatric assessment (CGA) in elderly cancer patients: A prospective study with 815 patients
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Les liens des brèves :


Ibrutinib combined with bendamustine and rituximab (BR) in previously treated chronic lymphocytic leukemia/small lymphocytic lymphoma (CLL/SLL): First results from a randomized, double-blind, placebo-controlled, phase III study.
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Statin use and all-cancer mortality: Prospective results from the Women’s Health Initiative
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