Pneumologie

Réduire la pollution de l'air, c'est aussi réduire le déclin cognitif.

Une étude a montré que l’exposition à long terme à la pollution était associée à un déclin cognitif puisque la réduction de l’amélioration de la qualité de l’air a ralenti significativement l’évolution du déficit cognitif chez les femmes âgées.

  • 19 Mai 2022
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    Une étude, dont les résultats sont parus en avril 2022, dans le JAMA, a cherché à démontrer une association entre l’exposition prolongée à la pollution et le déclin cognitif chez les personnes âges. Pour cela les auteurs ont  recruté 2232 femmes, âgées de 74 à 92 ans. Elles ont été suivies dans 40 centres d’études, dans 24 états américains.. Il s’agissait essentiellement de femmes blanches, no hispaniques et n’ayant aucun trouble cognitif au début de l’étude. leurs fonctions cognitives ont été évaluées annuellement entre 2008 et 2018, par le biais d’entretiens téléphoniques de deux types différents: un entretien type « Telephone Interview for Cognitive Status » et un entretien nommé « California Verbal Learning test ». D’autre part, les concentrations en particules fines (PM 2,5) et en dioxyde d’azote ont été estimées, en fonction des lieux d’habitations. Les résultats ont été ajustés en fonction de critères socio-démographiques , d’hygiène de vie et de co-morbidités.

    Des résultats jusque là peu consistants

    En 2020, un panel d’experts internationaux, alors qu’ils se penchaient sur les facteurs de risque modifiables de démence, a jouté l’exposition à la pollution de l’air en fin de vie dans ces facteurs de risque. Cependant;, la question de savoir si la pollution de l’air influence le déclin cognitif restait toujours posée. Plusieurs travaux avaient examiner l’association potentielle entre la pollution de l’air et le déclin cognitif mais les résultats n’apportaient pas de preuves solides. L’amélioration de la qualité de l’air a déjà été associée à une amélioration de la santé cardio-pulmonaire et à une baisse de la mortalité mais jusque là, aucune preuve constante de son effet sur le ralentissement du déclin cognitif n’avait été établie.

    Une association entre exposition à la pollution et déclin cognitif enfin prouvée

    Les auteurs de ce travail ont démontré qu’après 10 ans d’exposition à la pollution de l’air, qu’en amélioration croissante de l’a qualité de l’air était associée a une réduction de ‘évolution du déclin cognitif, de façon significative et cela au cours de deux types d’entretien téléphonique. Il n’’existait pas de différence significative en  fonction de l’âge, de l’éducation, du lieu de résidence en i des facteurs de risques cardio-vasculaires. Les auteurs souligne cependant qu’un biais peut existe dans les estimations de l’exposition à la pollution, avec de potentiels facteurs non mesurés. Pour les auteurs, ce biais ne remet pas les résultats en question et n’affaiblit pas la preuve que l’amélioration de la qualité de l’air ralentit le déclin cognitif chez les femmes âgées.

    En conclusion, un nouvel argument pour encourager à améliorer substantiellement la qualité de l’air et limiter l’exposition à la pollution vient d’être apporté. Les efforts doivent se poursuivre encore et encore…

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    JDF