Pneumologie

Post -COVID : intérêt des bronchodilatateurs au cours de la réadaptation

L’intérêt des bronchodilatateurs au cours de la réadaptation respiratoire des patients en post-COVID semble démontré, même si l’amélioration fonctionnelle est modérée. Leur prescription doit faire partie de la réflexion dans la prise ne charge des patients post-COVID

  • 17 Jun 2021
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    Une étude italienne, dont les résultats ont été publiés dans Respiratory Medicine, à chercher à évaluer le bénéfice des traitements bronchodilatateurs inhalés au cours de la réadaptation de patients ayant eu une infection sévère à COVID-19. Au total, 105 patients ont été inclus, issus d’un seul centre de réadaptation respiratoire. Ils ont tous eu une infection sévère ayant nécessité une hospitalisation pour COVID-19. La cohorte, comportait des patients initialement sains, des patients atteints de BPCO et des patients asthmatiques. Ils ont tous bénéficié d’une spirométrie avant et après inhalation de salbutamol dans les 48 heures suivant leur admission en service de réadaptation.

    Une petite cohorte monocentrique

    Cette étude montre l’intérêt des bronchodilatateurs au cours de la réhabilitation post-COVID sévère mais la modération des résultats nécessite néanmoins d’autres travaux pour confirmer ces résultats, compte -tenu du faible nombre de sujets inclus et de son caractère monocentrique. De ce fait, aucune recommandation ne peut être réalisée à ce stade, même si les résultats sont encourageants et poussent à évaluer l’intérêt des bronchodilatateurs pour chaque patient admis en service de réadaptation respiratoire après une infection sévère par le COVID-19, d’autant que les résultats sont positifs chez tous les patients incus qu’ils soient initialement sains, atteints de BPCO ou asthmatiques.

    Une amélioration intéressante chez les asthmatiques

    Les résultats de ce travail suggèrent que l’efficacité d’un traitement par bronchodilatateurs inhalés en réhabilitation respiratoire est plus importante chez les sujets asthmatiques. Les sujets atteints de BPCO trouvent également un bénéfice à ce traitement, mais l’étude ne précise pas si ceux-ci sont antérieurement traités par bronchodilatateurs. Chez les sujets sains, le bénéfice existe mais il reste faible. Il apparait donc un niveau de réversibilité qui est significatif même s’il reste modéré rendant moins incertaine l’utilisation des bronchodilatateurs au cours de la réadaptation pulmonaire post-COVID sévère.

    En conclusion, cette étude suggère qu’un traitement par bronchodilatateurs doit toujours être discuté chez les patients post-COVID-19 car une amélioration fonctionnelle même modérée peut faciliter la récupération respiratoire des patients, qu’ils soient sains, atteints de BPCO ou asthmatiques.

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    JDF