Pneumologie

Éosinophiles : du normal au pathologique.

Le seuil de positivité pathologique des éosinophiles est dépendant de facteurs modificateurs, qui sont de mieux en mieux perçus et la norme des éosinophiles dans la population générale n’est pas la nombre des laboratoires. D’après un entretien avec Arnaud BOURDIN.

  • 18 Jun 2020
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    Un éditorial, paru en avril 2020 dans l’European Repsiratory Journal, fait le point sur la norme des éosinophiles car il apparait que, de plus en plus souvent, la norme des éosinophiles en population générale n’est pas la norme proposée par les laboratoires. Les facteurs modifiant le taux d’éosinophiles sont mieux connus et les normes sont probablement inférieures à celles fournies par les laboratoires.

     

    Pas de norme universelle

    Le professeur Arnaud BOURDIN, pneumologue au CHU de Montpellier, rappelle que certains facteurs peuvent modifier le taux d’éosinophiles normal chez un individu. Il s’agit notamment du tabagisme et de l’obésité, ce qui rend variable les valeurs habituelles de 120/mm3 chez la femme et 100/mm3 chez l’homme. Les normes sont probablement inférieures à celles fournies par les laboratoires. Arnaud BOURDIN cite l’exemple de l’asthme, traité à partir de 300 éosinophiles, alors que l’anormalité est certainement inférieure. Il explique que les laboratoires ont établi leurs normes à partir de leurs propres données et que pour avoir une norme universelle, il faudrait que chaque laboratoire utilise la même technique et la même machine.

     

    L’appréciation clinique a toujours le rôle principal

    Arnaud BOURDIN insiste sur le fait que le taux d’éosinophile n’est qu’une prise de sang et non la carte d’identité d’un sujet. L’appréciation clinique reste le critère principal, avec le contexte, l’histoire de la maladie et la symptomatologie. La réflexion doit se faire en fonction de ces paramètres multiples et non sur un simple chiffre d’éosinophiles.

     

    En conclusion, le seuil de normalité des éosinophiles est soumis à des variables et ne doit pas être interprété indépendamment du contexte clinique et de l’anamnèse.

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    JDF