Psychiatrie
Santé mentale : que devient la grande cause nationale en 2026
La grande cause nationale de 2026 sera, comme en 2025, consacrée à la santé mentale. C'est ce qu'a déclaré le gouvernement avec un plan pour la psychiatrie présenté en juin 2025. De leur côté, les soignants attendent des actions concrètes et des moyens financiers.
- Jacob Wackerhausen / istock
La santé mentale est partout : dans les discours politiques, les campagnes de sensibilisation, les journées d'information. Pourtant, les patients et les soignants peinent encore à voir les effets concrets de cette mobilisation. La santé mentale des Français s'est même détériorée en 2025, selon un baromètre de la Fondation Aésio.
Alors que le gouvernement a annoncé, jeudi 27 novembre, que la "grande cause nationale" de 2026 sera, comme cette année qui s’achève, dédiée à la santé mentale, de nombreuses voix appellent à passer à l'action.
Un bilan en demi-teinte pour 2025
L’initiative "Parlons santé mentale !", lancée en janvier 2025 par Michel Barnier, alors Premier ministre, avait pour ambition de déstigmatiser les troubles psychiques. Le gouvernement salue "une parole simple, directe, bienveillante et accessible partout sur le territoire", avec plus de 3.000 événements organisés et 900 actions coordonnées par le ministère de la Santé. Mais sur le terrain, le ressenti est plus nuancé. La présidente de la commission d’enquête parlementaire sur la santé mentale, Nicole Dubré-Chirat, a dénoncé un rythme insuffisant et des retards, notamment dans la prise en charge des jeunes.
La prolongation pour 2026, annoncée l’actuel Premier ministre Sébastien Lecornu, s’appuie sur les bases posées en 2025. "La France a commencé à changer son regard sur la santé mentale", souligne Matignon, tout en appelant à "aller plus loin" : soutien renforcé aux familles, intégration de la santé mentale dans toutes les politiques publiques, et valorisation des initiatives locales, des écoles aux clubs sportifs.
Des paroles aux actes : le défi de 2026
Le gouvernement promet des "actions plus concrètes et plus visibles pour les Français". Pourtant, le plan présenté en juin dernier pour mieux repérer les troubles psychiques et relancer la psychiatrie publique a laissé sceptique une grande partie du corps médical, qui ont regretté des mesures insuffisantes et un manque de moyens financiers. Les attentes pour 2026 sont donc fortes, peut-être plus que jamais.











