Onco-thoracique
Cancer bronchique à petites cellules : bénéfice de l’association chimio-immunothérapie
Une immunothérapie en maintenance améliore la survie des cancers bronchiques à petites cellules traités par chimiothérapie.
- rosadu/istock
L’Atézolizumab en maintenance participe au bénéfice de survie chez les patients atteints de cancers bronchiques à petites cellules ayant initié un traitement par carboplatine-etoposide dans le cadre de l’essai IMPOWER-133
L’essai IMPOWER-133 en faveur de l’association chimio-immunothérapie dans le CBPC avancé
L’essai IMPOWER-133 de phase I/III a proposé une association carboplatine-etoposide avec de l’atezolizumab (anti PDL-1) pour 4 cycles suivis d’une maintenance par atezolizumab jusqu’à progression, versus carboplatine-etoposide avec un placebo pour 4 cycles, suivi d’une maintenance par placebo à des patients atteints d’un Cancer Bronchique à Petites Cellules (CBPC) avancé.
Les résultats d’IMPOWER-133 avaient déjà montré un bénéfice en faveur du bras expérimental. Environ 200 patients ont été inclus dans chaque bras, avec une médiane de survie globale de 12.3 mois dans le bras expérimental versus 10.3 mois dans le bras placebo [IC à 95% 0.54-0.91 ; p=0.007], et une médiane de survie sans progression de 5.2 mois dans le bras expérimental versus 4.3 mois dans le bras contrôle [HR=0.77 ; IC à 95% :0.62-0.96 ; p=0.02]. Les données de tolérance étaient attendues et rassurantes.
Une analyse exploratoire évaluant les traitements à partir du début de la maintenance entre les bras atezolizumab et placebo montre l’intérêt de la maintenance par atezolizumab
Dans l’analyse exploratoire présentée ici, publiée 4 ans après les résultats de IMPOWER-133, les auteurs rapportent que, en analysant la population de patients ayant achevé leur 4 cycles de chimiothérapie plus ou moins associés à l’atezolizumab, un bénéfice en survie est visible à partir de l’initiation de la maintenance dans le bras atezolizumab versus placebo.
Un total de 154 patients (77%) du bras expérimental ont initié au moins 1 cycle d’atezolizumab, et 164 (81%) ont initié le placebo en maintenance dans le bras standard. Les médianes de survie globale et de survie sans progression sont, en partant de la date de début de maintenance de 12.5 mois dans le bras expérimental (HR=0.59, IC95% 0.43-0.80) versus 8.4 mois (HR=0.63, IC95% 0.49-0.80] dans le bras contrôle. On note des évènements indésirables de grade ¾ dans 28% des cas dans le bras expérimental versus 23% dans le bras contrôle.
En conclusion
L’efficacité de l’atezoluzimab dans le CBPC avancé est non seulement liée à l’association de l’atezolizumab avec le doublet de platine-etoposide mais aussi à la maintenance. Cependant, nous manquons toujours à l’heure actuelle de biomarqueurs prédictifs de réponse à l’immunothérapie, tant bien chez les patients atteints de CBPC que de CBNPC. La connaissance de tels biomarqueurs de réponse permettrait de lieux sélectionner les patients potentiellement longs répondeurs de ceux qui bénéficient de façon moins prolongée à l’immunothérapie.











