Onco-thoracique

Cancer bronchique à petites cellules : association anti-PD1 et anti-VEGFR en 2ème ligne

Dans la prise en charge du cancer bronchique à petites cellules (CBPC) en 2ème ligne, des résultats encourageants sont rapportés avec le camrelizumab (anti PD-1) associé à l’apatinib (anti-VEGFR), que le patient soit platine-sensible ou platine-résistant.

  • utah778/istock
  • 21 Décembre 2020
  • A A

    Le cancer bronchique à petites cellules (CBPC), qui représente environ 13% des cancers broncho-pulmonaires est une maladie agressive et de mauvais pronostic. Depuis récemment, le traitement de 1ère ligne métastatique est la chimiothérapie à base de platine-etoposide associée à une immunothérapie (atezolizumab ou durvalumab).

    Si le traitement de 2ème ligne a longtemps été le topotecan, depuis début 2020 la lurbinectédine peut être proposée à progression après un doublet de platine-etoposide.

    Les résultats encourageants de l’essai PASSION

    L’essai PASSION, de phase 2, propose une nouvelle 2ème ligne de traitement, à progression après un doublet de platine-etoposide. Cette étude est publiée dans le J Thorac Oncol. Ce traitement consiste à associer le camrelizumab (anti PD-1) à 200mg en intraveineux toutes les 2 semaines avec l’apatinib (anti-VEGFR) à la dose de 375mg par jour per os. Les patients avec une atteinte cérébrale étaient autorisés à participer à condition d’avoir reçu un traitement pour leurs métastases cérébrales.

    Pour les 59 patients inclus, la médiane de survie sans progression est de 3,6 mois, et la médiane de survie globale de 8,4 mois. Le taux de réponse objective est de 34%. Les résultats sont comparables que les patients soient platine-sensibles ou platine-résistants.

    Une toxicité à surveiller

    Le taux d’évènements indésirables reliés au traitement de grade ≥ 3 est de 72,9% (n=43), dont 58% attribuables au camrelizumab, et 97% attribuable à l’apatinib. Les évènements indésirables les plus fréquemment reportés sont l’hypertension, la thrombopénie, et le syndrome mains-pieds. Un total de 5 patients ont dû arrêter le traitement pour toxicités.

    Le CBPC est une pathologie pour laquelle les options thérapeutiques restent limitées. La recherche pour avoir accès à de nouvelles molécules ou de nouvelles combinaisons est souhaitable et est à encourager.

    Pour pouvoir accéder à cette page, vous devez vous connecter.