Diabétologie
Ulcères de pied diabétique : les hospitalisations sont en augmentation
Les ulcères de pied diabétique peuvent être mieux évalués à partir de leur données d'hospitalisation/ Celles-ci ont augmenté entre 1996 et 2011, principalement chez les diabétiques de type 2 âgés de 30 à 40 ans.
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Selon une étude australienne, les hospitalisations pour ulcère de pied diabétique ont augmenté entre 1996 et 2011, principalement chez les diabétiques de type 2 âgés de 30 à 40 ans.
Deux périodes analysées
En Australie, la première campagne de l’étude Fremantle, menée entre 1993 et 1996 sur un échantillon représentatif de la population, avait rapporté une prévalence de 1,2%, chiffre qui avait peu évolué (1,5%) lors de la deuxième campagne menée 15 ans plus tard (2008-2011). Le risque d’hospitalisation pour un ulcère de pied dans ces cohortes de personnes diabétiques a en revanche augmenté en 15 ans, passant de 1,9/1000 personnes à 4,5/1000, selon une étude publiée dans Diabetes Care.
C’est dans le groupe d’âge de 31 à 40 ans que l’augmentation du risque est la plus élevée. Plusieurs facteurs prédictifs du risque d’hospitalisation pour ulcère de pied diabétique ont été identifiés dans ce travail : le jeune âge au diagnostic, l’HbA1c, le recours à l’insuline, la taille, le ratio albumine/créatinine urinaire, l’absence de pouls pédieux, les antécédents de revascularisation périphérique et une neuropathie périphérique.
Un phénotype plus sévère chez les plus jeunes
La mise en évidence, dans cette analyse, de l’impact délétère d’un jeune âge au diagnostic est tout à fait en phase avec des données récentes qui suggèrent que le diabète de type 2 chez les jeunes adultes est associé à un phénotype plus sévère et un taux relativement élevé de complications. Les auteurs indiquent que des travaux aux Etats-Unis vont aussi dans ce sens, en montrant une augmentation des amputations des extrémités des membres inférieurs chez les diabétiques de type 2 jeunes ou d’âge moyen.
Un constat qui doit inciter à être très vigilant chez les personnes diabétiques les plus jeunes, qui doivent bénéficier de mesures d’éducation et de prévention adaptées.











