Zoonose
Virus du Nil occidental : deux premiers cas autochtones identifiés en Île-de-France
Pour la première fois, deux Franciliens, n’ayant pas voyagé en zone d’endémie, ont été infectés par le virus West Nile, transmis par la piqûre d’un moustique du genre Culex.

- Par Geneviève Andrianaly
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Entre le 1er janvier et le 12 août 2025, 7 cas autochtones du virus du Nil occidental, c’est-à-dire que les personnes ont contracté une maladie sur le territoire national et n’ont pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes, ont été enregistrés en France hexagonale. Le 13 août, l’Agence Régionale de Santé (ARS) Île-de-France a confirmé deux premiers cas dans la région. Selon les informations, les personnes infectées, qui n’ont voyagé en zone d’endémie, résident en Seine-Saint-Denis. "Le premier cas, identifié fin juillet, avait également séjourné dans le département du Jura (Bourgogne-Franche-Comté) durant la période possible d’exposition à risque. Le second cas n’a pas quitté l’Île-de-France dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes." Pour rappel, le virus du Nil occidental (ou West Nile), connu en France depuis les années 1960, résulte le plus souvent de piqûres de moustiques infectés du genre Culex qui piquent surtout en soirée et la nuit. Régulièrement détectés sur le pourtour méditerranéen, ces derniers se contaminent en piquant des oiseaux infectés. Ensuite, ils piquent des êtres humains ou d’autres animaux (cheval ou autres mammifères), et peuvent leur inoculer le virus, dont la période d’incubation dure classiquement de 2 à 6 jours mais peut se prolonger jusqu’à 14 jours. D’après les autorités sanitaires, 80 % des patients touchés infectées restent asymptomatiques ou peu symptomatiques. En cas de manifestations, ils présentent un syndrome pseudo-grippal (fièvre importante accompagnée de maux de tête, douleurs musculaires ou abdominales, nausées, diarrhées). Chez certains, cette maladie "peut être à l’origine d’atteintes neurologiques (méningites, encéphalites, méningo-encéphalites, paralysie flasque aiguë, syndrome de Guillain Barré) qui font sa gravité. Ces formes neuro-invasives, sont plus fréquentes chez les sujets âgés et peuvent entraîner des séquelles et même être mortelles chez l’Homme", indique Santé publique France.Le virus du Nil occidental, une maladie souvent asymptomatique mais potentiellement grave