Evolution des pratiques

Ménopause : "Il faut améliorer la prise en charge"

La fédération nationale des collèges de gynécologie médicale travaille à une meilleure prise en charge de la ménopause. 

  • Par Mathilde Debry
  • Highwaystarz-Photography / istock.
  • 06 Fév 2024
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    "La fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM) ambitionne de faire évoluer les pratiques pour une meilleure prise en charge de la ménopause", apprend-on dans un communiqué de presse.

    "La ménopause est une étape inéluctable dans la vie de la femme et pourtant, elle est mal appréhendée et mal accompagnée. Il en résulte une souffrance trop ignorée", estiment en effet les gynécologues. "Récemment, plusieurs célébrités ont décidé de libérer la parole sur ce sujet encore tabou. Leurs témoignages contribuent à éveiller les consciences sur la nécessité de faire évoluer la prise en charge de la péri-ménopause et de la ménopause", ajoutent les spécialistes.

    Ménopause : des symptômes qui peuvent handicaper la vie quotidienne

    L’arrêt de la production ovarienne d’œstrogènes et de progestérone provoque des symptômes qui peuvent considérablement handicaper la vie quotidienne et avoir des conséquences sur la santé physique, psychique et émotionnelle des femmes : bouffées de chaleur, changements du cycle menstruel, troubles du sommeil, troubles de l'humeur, sécheresse de la peau, des cheveux et du vagin, incontinence urinaire, maux de tête, fatigue, prise de poids, augmentation du risque d’ostéoporose et cardiovasculaire.

    "A l’origine de cet abandon médical des femmes ménopausées figure une défiance progressive vis-à-vis des traitements hormonaux de la ménopause (THM) déclenchée par une étude américaine, la WHI, dont les premiers résultats parus en 2002 faisaient le lien entre le traitement hormonal de la ménopause et un risque accru de cancer du sein et d'accidents cardio-vasculaires", rappelle la fédération. "Pourtant, il s’est avéré plus tard que les femmes suivies dans cette étude multipliaient les facteurs de risques cancérigènes et cardiologiques (obésité, âge avancé, traitement tardif, diabète, etc.)", poursuit-elle.

    "Depuis, d’autres études et recommandations ont évalué la balance bénéfice-risques en faveur du traitement hormonal selon  l'importance des troubles climatériques et l'état de santé de la personne concernée", analysent les gynécologues. "En outre, pour les femmes ménopausées ne souhaitant pas ou ne pouvant pas se voir prescrire un THM, il existe d'autres traitements sans hormone pour soulager les symptômes", écrivent-ils.

    Sensibilisation de la communauté professionnelle à la ménopause

    "Par manque d’information, les médecins généralistes et les gynécologues ont délaissé plus globalement le traitement des symptômes de la péri-ménopause et de la ménopause.  A juste titre, les femmes se sont senties abandonnées", terminent-ils.

    En tant que fédération nationale des collèges de gynécologie médicale, la FNCGM indique donc travailler actuellement sur la sensibilisation de la communauté professionnelle à la ménopause et sur des formations dédiées pour faire évoluer les pratiques.

    L’âge moyen de la ménopause en France est de 51 ans

    Le diagnostic de ménopause se pose quand la personne passe un an sans avoir ses règles. Cela peut se faire brutalement du jour au lendemain ou prendre beaucoup plus de temps (6 mois à 10 ans).

    L’âge moyen de la ménopause en France est de 51 ans.

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    JDF