Diabétologie

Ulcères de pied : déception pour les pansements à l’argent

Dans les ulcères de pied diabétique d’évolution récente, les pansements à l’argent ne font pas mieux que des pansements comparables sans argent sur le taux de cicatrisation à 3 mois, selon une étude prospective randomisée en ouvert.

  • MangTeng/iStock
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  • 24 Mar 2023
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    Les pansements à l’argent sont utilisés pour leurs propriétés antimicrobiennes, mais les preuves de leur efficacité clinique dans les ulcères de pied diabétique restent limitées.

    Une étude randomisée en ouvert menée sur plus d’une centaine patients ayant une lésion infectée du pied d’évolution récente, dont les résultats sont publiés dans Diabetologia conclut à la non supériorité de ce type de pansement comparativement à un pansement comparable, mais sans argent.  Les auteurs de ce travail ont inclus tous les patients consécutifs se présentant dans une unité de soins tertiaire pour un ulcère évoluant depuis moins de 6 semaines, sans atteinte tendineuse ni ostéomyélite.

    Tous (55 patients et 76 ulcères dans le groupe témoin et 63 patients et 91 ulcères dans le groupe argent), ont bénéficié d’une prise en charge standard (débridement, antibiothérapie si infection, revascularisation si nécessaire, décharge et contrôle du diabète le cas échéant) avant la randomisation pansement à l’argent ou pansement comparable sans argent.

    Taux de cicatrisation comparables

    Après 12 semaines de suivi, aucune différence n’a été observée quant au taux de cicatrisation, qui constituait le critère principal d’évaluation : 69 % dans le groupe pansement à l’argent, versus 75 % dans le groupe contrôle (p = 0,49). Pas de différence non plus sur le taux de cicatrisation après ajustement sur la présence d’une maladie artérielle périphérique, d’une infection et sur la taille initiale de l’ulcère (odd ratio 0,92, p = 0,53).

    Enfin, aucune différence n’a été rapportée entre les deux types de pansements quant au délai de cicatrisation, la nécessité d’une antibiothérapie, la progression vers une ostéomyélite ou encore le recours à une amputation, critères secondaires d’évaluation.

    Des résultats décevants donc pour ces pansements à l’argent, qui ne font pas mieux que des pansements sans argent.

     

     

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    JDF