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Récidive tardive des cancers du sein : quels sont les facteurs de risque ?

Des chercheurs danois ont étudié le risque de récidive de cancer du sein au-delà de 10 ans. Un événement pas si rare et dont les facteurs de risque mis en évidence dans cette étude pourraient conduire à modifier le suivi ou la prise en charge initiale des patientes à risque.

  • Jelena Stanojkovic/istock
  • 09 Fév 2022
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    Des chercheurs danois ont étudié le risque de récidive tardive de cancer du sein entre 10 et 32 ans après le diagnostic initial. D'après le registre national danois des cancers du sein, sur les 36 924 femmes ayant eu un diagnostic de cancer en 1987 et 2004, plus de 50% (20 135 femmes) n'avait pas eu de récidive à 10 ans. L'étude a porté sur ces dernières.

    Parmi elles, 2595 ont développé une récidive tardive, soit une incidence cumulée de 16,6%, jusqu’à 32 ans après le premier diagnostic. Les récidives peuvent donc apparaître bien à distance du diagnostic initial. Les chercheurs ont dans ce contexte évalué quels étaient les facteurs de risque de ces récidives à long terme, notamment concernant les caractéristiques initiales de la tumeur.

    Un risque pour les tumeurs de grande taille, œstrogènes+ ou N+

    Le risque de récidive est majoré pour les patientes qui avaient initialement une tumeur mesurant plus 20 mm : l'incidence de récidive cumulée de 15,5% contre 14,4% si la tumeur était inférieure ou égale à 20mm. Le risque augmente également si les ganglions lymphatiques étaient atteints, avec une incidence de récidive cumulée de 24,6% pour les T2N4-9 contre 12,7% pour les tumeurs T1N0. Le risque de récidive est aussi plus important pour les patientes avec des tumeurs ER+ (récepteurs œstrogènes), les patientes âgées de moins de 40 ans lors du diagnostic initial ou celles ayant eu une chirurgie conservatrice.

    Cibler au mieux les patientes à risque

    Les résultats de cette étude montrent qu'il faut être conscient du risque de récidive après 10 ans d'un cancer du sein, notamment chez les patientes qui ont les caractéristiques initiales les plus à risque. Celles-ci pourraient justifier d'une surveillance plus rapprochée ou de traitement plus agressif tout en prenant en considération les effets psychologiques et physiologiques d'une telle prise en charge.

    Il est donc essentiel de valider ces résultats par d'autres études pour cibler au mieux ces patientes à risque de récidive tardive

     

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    JDF