L’Impact des recommandations de 2017 de la SPILF 5Société Française de Lutte contre les Maladies Infectieuses) sur une antibiothérapie de plus courte durée, est important puisque les durées d’antibiothérapies semblent avoir baissé entre 2016 et 2018.

Les résultats de deux enquêtes réalisées en 2016 et 2018, sont parues en septembre 2019 dans Médecine et Maladies Infectieuses. L’objectif de ces deux enquêtes similaires était de comparer les pratiques sur les durées d’antibiothérapie chez les infectiologues français, alors que la SPILF a publié des recommandations sur la diminution de la durée de prescription en 2017.

Une amélioration des pratiques entre 2016 et 2018

Les enquêtes ont été menées auprès d’infectiologues et de pharmaciens. Les questions posées portaient sur la durée d’antibiothérapie qu’ils ont l’habitude de conseiller. Il leur a également été demandé quelle durée plus courtes ils seraient disposés à donner dans des situations cliniques identiques. Sur les 325 professionnels inclus dans l’enquête, 46% auraient préconisé une durée plus courte en 2016 et 71% l’auraient préconisée en 2018. Il est donc licite de penser que les recommandations de la SPILF, en 2017, ont eu un impact favorable.

Des recommandations connues et suivies

L’enquête réalisée en  2018 a également posé, aux participants, la question de savoir s’ils connaissaient les recommandations de la SPILF. Il s’est avéré que 89% ont déclaré les connaitre. La publication de recommandations concernant des durées d’antibiothérapie plus courtes à une réelle influence sur les pratiques quotidiennes, ce qui va dans le sens d’une amélioration de la prescription des antibiotiques.

En conclusion, les recommandations de la SPILF sur le raccourcissement de la durée de prescription d’antibiotiques améliorent les pratiques quotidiennes des professionnels de l’infectiologie, ce qui est un élément très favorable.