Néphrologie
Greffe rénale : mieux évaluer le risque d’insuffisance rénale chez le candidat donneur
Chez les donneurs vivants, le risque d’insuffisance rénale terminale à long terme peut être estimé à partir d’une dizaine de paramètres démographiques et de santé.
- DURAND FLORENCE/SIPA
Chez les personnes ayant donné un de leurs reins, le risque d’insuffisance rénale terminale serait de 3,5 à 5,3 fois plus élevé que le risque estimé dans une population normale en l’absence de don.
Ces résultats sont issus d’un travail réalisé sous la houlette du Pr Morgan E. Grams, de l’école de Médecine de Baltimore, publié dans le New England Journal of Medicine. Les auteursont calculé les associations de risque d’insuffisance rénale terminale à partir d’une méta-analyse de 7 études de cohorte en population générale, portant sur près de 5 millions de sujets. Puis ils ont comparé leurs projections de risque à 15 ans à celui observé chez les 52 998 donneurs vivants recensés aux Etats-Unis.
Un score pour évaluer le risque chez le donneur
Dans la population générale, et après exclusion des personnes considérées à risque élevé (diabète de type 1 et HTA sévère notamment), le risque d’insuffisance rénale terminale à 15 ans varie selon l’origine et le sexe : ainsi, pour une personne âgée de 40 ans, il serait respectivement de 0,24%, 0,15%, 0,06% et 0,004% chez les hommes à peau noire, les femmes à peau noire, les hommes à peau blanche et les femmes à peau blanche.
Le risque est bien sûr encore plus élevé en cas de débit de filtration glomérulaire abaissé, d’albuminurie plus élevée, d’HTA, de tabagisme (actuel ou ancien), de diabète et d’obésité. Tous facteurs qui peuvent rentrer dans un score d’évaluation du risque d’insuffisance rénale chez le donneur vivant.
Pour les auteurs de ce travail, le recours à ces différents paramètres pourrait permettre de mieux évaluer le risque d’IRT chez les candidats donneurs.








