Oncologie
Cancer bronchique avancé : moins de toxicité avec le pémétrexed
Dans l’étude PROCLAIM sur le cancer bronchique stade III a/b, le traitement par pémétrexed-cisplatine fait jeu égal avec le traitement standard en termes de survie, tout en étant mieux toléré.
Dans le cancer bronchique non à petites cellules non épidermoïde de stade avancé, un traitement associant pémétrexed, cisplatine et radiothérapie thoracique suivi d’une consolidation par pémétrexed n’est pas supérieur au traitement standard associant étoposide, cisplatine et radiothérapie suivie d’une consolidation par un doublet sans pémétrexed. Il se révèle en revanche moins toxique. Ses résultats sont issus de l’étude PROCLAIM qui a été publiée récemment dans le Journal of Clinical Oncology.
Pas d'amélioration de survie
Il s’agit d’une étude randomisée de phase III évaluant la survie globale chez des malades atteints de cancers de stade IIIA/B non résécables. L’inclusion a été arrêtée pour cause de futilité et 598 patients ont été randomisés (1 :1) : un bras A avec trois cycles de pémétrexed + cisplatine versus un bras B traitement standard avec deux cycles d’étoposide + cisplatine. Tous les patients ont reçu une radiothérapie thoracique simultanée puis un traitement de consolidation, pémétrexed dans le bras A et doublet à base de platine dans le bras B.
En termes de survie globale, les résultats dans le bras A ne sont pas supérieurs à ceux du bras B : HR = 0,98, 26,8 vs 25 mois, p = 0,831. Dans le bras A, l’incidence des événements indésirables de grade 3-4 liés au traitement est significativement plus faible que dans le bras B : 64 % vs 76,8 %, p = 0,001, et en particulier celle des neutropénies : 24,4 % vs 44,5 %, p = 0,001.
En conclusion, l’utilisation du pémétrexed ne se traduit pas par une meilleure survie mais s’avère moins toxique.








