Onco-Dermato
Lymphomes cutanés B primitif et cancer secondaire
Le risque de cancer de la prostate et de lymphome systémique apparait plus élevé chez les patients ayant un lymphome cutané B.
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Les lymphomes B cutanés primitifs constituent de 20 à 25 % de l’ensemble des lymphomes cutanés. Ils se manifestent sous forme de papules, plaques ou pustules, unique ou multiples. Leur pronostic est globalement bon, et leur prise en charge thérapeutique se fonde le plus souvent sur des traitements peu agressifs. Le risque de cancer secondaire reste toutefois mal connu, ce qui a conduit une équipe de Pittsburgh aux Etats-Unis à mener une étude de cohorte rétrospective, dont les résultats sont rapportés dans une lettre de recherche du JAMA.
Une cohorte de plus de 3 700 cas
Sur la période de janvier 2000 à décembre 2020, les auteurs de ce travail ont colligé quelque 3 757 cas de lymphome cutané B, confirmés en microscopie. Ils ont exclu les cancers secondaires survenus au cours de la première année après le diagnostic.
Parmi ces patients (56 % d’hommes), âgés en moyenne de 62 ans, 9,1 % (343 cas) ont présenté un cancer secondaire, à type de tumeur solide dans deux-tiers des cas et de maladie hématologique dans un tiers des cas. Les analyses statistiques ont montré un risque accru de cancer de la prostate et de lymphome.
Des profils plus à risque
En prenant en compte les origines ethniques, les patients caucasiens avaient un risque accru de cancer secondaire, corroborant les données d’une étude de 2023 qui avaient suggéré un risque accru de mélanome dans cette population. De même, l’augmentation du risque de la prostate avait été souligné dans un autre travail publié en 2022.
Les auteurs précisent que les sujets les plus à risque de cancer secondaire sont ceux âgés de 50 à 74 ans (représentant environ la moitié de la cohorte), ce qui suggère l’intérêt d’une surveillance plus étroite des patients de cette tranche d’âge.








