Diabétologie

DT2 : prévalence élevée de la NASH & de la fibrose avancée

La stéatose hépatique non alcoolique concernerait près de 60 % des patients ayant un diabète de type 2, et une fibrose hépatique confirmée histologiquement près de 4 patients sur dix, souvent sans élévation franche des transaminases.

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  • 07 Nov 2023
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    Le diabète de type 2 est associée à un risque élevé de stéatose hépatique non alcoolique, voire de fibrose hépatique, qui sont aujourd’hui sous-diagnostiquées, notamment en raison de l’absence d’élévation franche des transaminases souvent utilisées pour le dépistage.  

    Les investigateurs du programme QUID-NASH ont mené une étude prospective sur une cohorte de 713 patients diabétique de type 2 adressés pour un bilan spécialisé (test F4 et élastométrie échographique après un dépistage de routine en ville) dans 4 centres en Ile-de-France. Une biopsie hépatique était proposée aux patients en cas de persistance d’une élévation des transaminases au-delà de 20 UI/L chez les femmes et 30 UI /L chez les hommes.

    Une biopsie hépatique chez 360 patients

    Les résultats, publiées dans Diabetes Care, soulignent la fréquence d’une atteinte hépatique confirmée histologiquement dans ce contexte.  Sur les 713 patients de la cohorte, 360 ont eu une biopsie hépatique. Ces patients, majoritairement des hommes (63 %) étaient âgés en moyenne de 59 ans, avaient un indice de masse corporelle de 32 kg/m2 en moyenne et une HbA1c de 7,5%.

    La biopsie hépatique a mis en évidence une NASH dans 58 % des cas, une fibrose hépatique avancée dans 38 % des cas et une cirrhose dans 10 % des cas.  

    La pertinence de marqueurs de routine

    Les lésions hépatiques étaient indépendamment associées au syndrome métabolique, mais pas aux complications micro et macrovasculaires du diabète. Les auteurs soulignent que le recours à des paramètres tels que le tour de taille, les taux de gamma-GT et de LDL-cholestérol ainsi que le score FIB-4 pourrait aider à mieux dépister les sujets les plus à risque d’atteinte hépatique, devant être alors orientés vers une consultation spécialisée.  

    Mieux dépister les atteintes hépatiques peut en effet permettre de mettre en place des mesures spécifiques, notamment une surveillance échographique rapprochée.   

     

     

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    JDF