Infectiologie

Paludisme : un deuxième vaccin pour les enfants validé par l’OMS

Un nouveau vaccin contre le paludisme vien d'être validé par l'OMS, après un premier qui avait été autorisé en 2021. Cette année-là, près de 620.000 personnes sont décédées de la maladie. 

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  • 03 Oct 2023
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    C’est un outil de plus pour protéger les enfants du paludisme. Lundi 2 octobre, l’Organisation mondiale de la santé a annoncé l’autorisation d’un deuxième vaccin pour les enfants afin de les protéger de cette maladie grave.

    "En tant que chercheur sur le paludisme, je rêvais du jour où nous disposerions d'un vaccin sûr et efficace contre le paludisme, a raconté le directeur de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus lors d’une conférence de presse. Maintenant nous en avons deux."

    Paludisme : un deuxième vaccin destiné aux enfants à risque 

    Ce sérum, appelé R21/Matrix-M, est destiné aux enfants à risque de contracter la maladie. Il est produit par le Serum Institute of India. Il a été validé par deux collectifs d’experts, le groupe consultatif stratégique d’experts sur la vaccination (SAGE) et le groupe consultatif sur la politique de gestion du paludisme (MPAG). Les aspects réglementaires, notamment les conditions de fabrication, sont toujours en cours d’évaluation par différents spécialistes. 

    En 2021, un premier vaccin avait été recommandé par l’OMS : le RTS,S/AS01 (RTS,S) était conseillé pour les enfants résidant en Afrique subsaharienne et dans d'autres régions où la transmission du paludisme est modérée ou forte. "C’est un moment historique, s’était alors félicité le Directeur général de l’OMS. (…) L’utilisation de ce vaccin parallèlement aux outils existants pour prévenir le paludisme pourrait sauver des dizaines de milliers de jeunes vies chaque année." 

    Le paludisme, une maladie grave pour les enfants et les personnes fragiles 

    La maladie est transmise par des piqûres de moustiques infectés par un parasite. Elle peut engendrer des symptômes bénins ou très graves, selon les personnes. Chez les nourrissons, les enfants de moins de 5 ans ou les femmes enceintes, le risque d’infection grave est important. Elle peut entraîner de la fièvre, des convulsions ou encore des difficultés respiratoires.

    "Le paludisme reste l’une des principales causes de maladies infantiles et de décès en Afrique subsaharienne", prévient l’OMS. En 2021, 619.000 personnes en sont décédées dans le monde.

    Afrique : un continent gravement touché par le paludisme  

    Trois pays ont d’ores et déjà autorisé l’administration du nouveau vaccin aux plus jeunes dans cette région du monde : le Burkina Faso, le Ghana et le Nigeria. Comme le rappelle l’Organisation mondiale de la santé, le continent africain "supporte une part importante et disproportionnée de la charge mondiale du paludisme". Selon les données de l’organisation, 95 % des cas de paludisme et 96 % des décès dus à la maladie ont été enregistrés dans cette région du monde en 2021.

    "Les enfants de moins de 5 ans représentaient 80 % environ des décès dus au paludisme dans la région", complète l’OMS. Selon l’organisation, la maladie tue plus de 260.000 enfants africains de moins de cinq ans chaque année. 

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    JDF