Diabétologie

Statines de haute intensité ou en titration : un impact cardiovasculaire équivalent chez le coronarien

Pour réduire le risque cardiovasculaire chez le coronarien, prescrire d’emblée une statine de haute intensité ou obéir à une approche de titration sont deux stratégies équivalentes.

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  • 19 Sep 2023
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    Chez les patients coronariens, certaines recommandations préconisent un traitement initial par statines de haute intensité pour obtenir une réduction du LDL-cholestérol d’au moins 50 %.

    Une étude, dont les résultats sont publiés dans le JAMA, confirme toutefois la pertinence d’une autre stratégie, où le traitement est débuté par une statine plus faiblement dosée puis titré jusqu’à l’obtention du LDL-c cible (entre 50 et 70 mg/dL). Cette deuxième approche a en effet fait la preuve de sa non-infériorité sur la première quant au risque d’événement cardiovasculaire à 3 ans.

    Une valeur cible de LDL-c comprise entre 0,7 et 0,5 mg/dL

    Cet essai coréen multicentrique randomisé a inclus plus de 4 300 patients (65 ans en moyenne, 28 % de femmes) ayant une maladie coronaire confirmée.

    Ils ont reçu soit un traitement par statine de haute intensité, soit un traitement initialement d’intensité plus faible avec titration, jusqu’à atteindre un LDL-c < 0,7 mg/dL. Dans ce bras de traitement, 43 % des patients ont reçu des statines d’intensité modérée, et 54 % de haute intensité.

    Un critère d’évaluation composite

    Au cours des 3 ans de suivi, les taux moyens de LDL-c étaient de 68,4 mg/dL dans le groupe haute intensité et de 69,1 mg/dl dans le groupe titration (p = 0,21).

    Au terme de l’étude, un événement du critère composite (décès, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, revascularisation coronaire) est survenu chez 8,7 % des patients du bras haute intensité versus 8,1 % dans le bras titration (p< 0,01 pour la non-infériorité).

    Un traitement personnalisé

    Ces deux stratégies de traitement se montrent donc équivalentes quant à leur impact cardiovasculaire. Des résultats qui permettent ainsi d’envisager un traitement plus personnalisé de ces patients coronariens, prenant mieux en compte la variabilité de la réponse individuelle aux statines et de leur tolérance. 

     

     

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    JDF