Innovation

Cancer du sein : un gant ultra-sensible pour améliorer le dépistage

Une équipe de chercheurs japonais a mis au point un gant semi-électronique capable de détecter les anomalies mammaires. 

  • Par Ambre Amias
  • Crédit : 2016 Someya Laboratory
  • 26 Jan 2016
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    Dépister une anomalie mammaire grâce à un gant ultra-sensible, plus performant encore qu’une main humaine ? Cela devrait être bientôt possible grâce à une avancée technologique majeure qui pourrait bouleverser le dépistage du cancer du sein.

    Une équipe de chercheurs japonais et américains a en effet annoncé avoir conçu un matériau sensible et très souple capable de détecter par simple palpation une anomalie mammaire. En pratique, ce matériau semi-électronique à base de nanotubes de carbone peut former un gant très fin apte à mesurer de manière précise les variations de pression.
     

    144 points de pression évalués

    Le prototype carré de 4,8 cm de côté permet ainsi d'évaluer la pression en 144 points simultanément. « Nous avons testé les performances de notre capteur avec un vaisseau sanguin artificiel et avons ainsi vérifié qu'il pouvait mesurer de faibles variations de pression », expliquent ainsi les chercheurs de l'Université de Tokyo, qui publient leurs travaux sur le site internet de la revue britannique Nature Nanotechnology.

    Cette membrane synthétique est originellement transparente. Une fois assemblée avec les transistors, les commutateurs organiques et les circuits, l'ensemble ressemble à une feuille de métal doré, dont l'épaisseur varie de 3,4 à 8 micromètres (millionièmes de mètre).


    2016 Someya Laboratory

    Aider les médecins

    Cette innovation doit encore gagner en durabilité et être testée sur des vaisseaux biologiques afin de devenir utilisable en milieu médical. Toutefois, elle pourrait donner lieu à un outil extrêmement utile pour les praticiens. « Les doigts sensibles d'un médecin expérimenté sont capables de détecter une tumeur de petite taille mais ce qu'ils ressentent ne peut se mesurer », ni se quantifier en données numériques pouvant ensuite être partagées, précisent les chercheurs.

    Par ailleurs, ce dispositif permettrait de pallier le manque d'expérience ou de formation à la palpation des jeunes médecins. « A l'avenir nous pourrions ainsi enregistrer et rendre tangibles certaines sensations qui ne peuvent être ressenties que par un praticien expérimenté ».

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