Testé sur des souris

Un médicament contre le Sida efficace dans la DMLA sèche

Des chercheurs britanniques ont peut-être trouvé un traitement contre la DMLA sèche. Il s'agirait d'un médicament déjà utilisé sur les humains pour traiter le virus du sida. 

  • Par la rédaction
  • WIDMANN PETER/TPH/SIPA
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  • 01 Déc 2014
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    Un médicament utilisé pour traiter le virus du Sida pourrait également se révéler efficace dans la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), et plus particulièrement la forme sèche de cette maladie oculaire. Telles sont les conclusions d’une équipe de chercheurs britanniques dont les travaux sont publiés dans le journal Science.


    Un ensyme antirétroviral
    Les chercheurs de l’université de Cardiff ont étudié l’effet de l'INTi, un médicament utilisé pour réprimer le VIH du sysytème immunitaire, sur des souris atteintes de DMLA sèche. Et les résultats se sont révélés concluants. « Nos travaux représentent la première piste d’un traitement potentiel contre la forme sèche de DMLA, une maladie qui affecte un million de personnes dans le monde », se réjouit le Dr Mark Young, auteur principal de l’étude. L'INTi possède une enzyme antirétrovirale appelée « transcriptable inverse », dont l'action aide le sytème immunitaire à se parer contre le VIH. En observant l’effet de ce médicament sur la souris, les auteurs de l’étude se sont rendus compte que ce procédé antirétroviral marche également pour protéger la rétine de la DMLA sèche. 



    Bientôt des essais cliniques sur l’homme ?
    La dégénérescence maculaire sèche, qui représente 80 % des cas de DMLA, se traduit par un rétrécissement de la rétine accompagné d'une accumulation de protéines colorées à l'intérieur de celle-ci. La vision centrale (au centre du champ visuel) commence à s'affaiblir dans un œil. Les couleurs restent visibles, mais les détails sont flous. L’évolution se fait sur une dizaine d'années.
    A ce jour, il n'existe aucun traitement spécifique pour soigner cette forme de DMLA. Au vu de leurs résultats, les auteurs de l'étude nourrissent donc l'espoir de remédier à la situation. Et, même si le test n’a été effectué que sur les souris, le fait que la molécule soit déjà autorisé sur le marché et utilisée sur l’humain laisse penser ces derniers que les essais cliniques sur les humains pourraient démarrer dans un avenir très proche.

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    JDF