Service des urgences

Décès à Cochin : Martin Hirsch reconnaît des erreurs

L’enquête sur le décès d’une patiente aux urgences de Cochin a mis au jour des « erreurs d’organisation » du service selon Martin Hirsch, mais l’équipe n’est pas en cause.

  • Par Audrey Vaugrente
  • WITT/SIPA
  • 25 Fév 2014
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    « Des erreurs d’organisation » mais pas de « faute individuelle. » Invité ce 25 février sur France Inter, le directeur général de l’AP-HP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) Martin Hirsch, a fait le point sur l’enquête suite au décès d’une patiente aux urgences de l’hôpital Cochin.

    Un moment de confusion

    Une femme de 61 ans a perdu la vie aux urgences de l’hôpital parisien le 15 février dernier. Le corps de cette patiente, admise pour une plaie au pied, a été découvert six heures après son arrivée dans le service. Une enquête interne a été ouverte dans la foulée. Selon Martin Hirsch, la décision finale devrait être rendue sous quelques jours.

    Retraçant le parcours de la patiente, le directeur de l'AP-HP signale qu’elle a été placée en zone de surveillance. Quatre heures après son arrivée, elle a été appelée une première fois, sans réponse. « Au moment où on l’appelle pour la prendre en charge, il y a un moment de confusion », a reconnu Martin Hirsch, au micro de France Inter. Le personnel cherche la patiente sans la trouver. Son corps n'est découvert qu'au changement d'équipe, à 21 heures.

    « Des erreurs d'organisation suffisamment graves »

    Au stade actuel de l’enquête, il est avéré que « certaines choses n’ont pas fonctionné comme elles devraient », reconnaît Martin Hirsch, mais il n’existe « pas de faute individuelle qui justifierait des sanctions individuelles. » En revanche, « il y a des erreurs d’organisation suffisamment graves pour qu’on prenne des corrections », affirme-t-il.
    Car c’est bien l’organisation du service, et non ses effectifs, qui sont mis en cause par l’enquête. « Les effectifs étaient tous là ce jour-là », martèle le directeur de l’AP-HP qui ajoute : « On ne va pas lâcher Cochin, on ne va pas lâcher ce service. » Martin Hirsch a affirmé son intention de corriger les dysfonctionnements dès que les résultats de l’enquête seront rendus. Des modifications ont déjà été mises en place : les dossiers sont dorénavant attribués aux équipes médicales, et non plus sélectionnés par les équipes, et une filière de soins rapides devrait être opérationnelle sous peu.

    Regardez l’intégralité de l’interview de Martin Hirsch sur France Inter :


    Martin Hirsch : "L'hôpital Cochin n'est pas en... par franceinter

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    JDF