Solvant cancérigène

Perchloroéthylène : un diagnostic gratuit pour les voisins des pressings

Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, lance une campagne de contrôle des concentrations en perchloroéthylène dans les habitations voisines au pressing. 

  • Mood Board / Rex Featur/REX/SIPA
  • 28 Mai 2015
  • A A

    Le ministère de l’Ecologie propose aux voisins des pressings un diagnostic gratuit afin de mesurer la concentration en perchloroéthylène à leur domicile. Cette campagne de contrôle s’inscrit dans une démarche entamée par le ministère depuis plus de deux ans ayant pour but le retrait de ce produit toxique.

    En effet, le perchloroéthylène - solvant utilisé pour le nettoyage à sec par plus de la moitié des pressings français - est un produit très dangereux. Il peut provoquer des nausées ou des vertiges, intoxiquer le système nerveux et les reins ou pire entraîner la mort. Il est même classé comme cancérigène probable pour l’Homme. Or, ce solvant chloré est très volatil. Les émanations peuvent donc être inhalées par les professionnels qui l’utilisent mais également les riverains de ces commerces.

    Retrait total en 2022

    Interpellé par des associations de victimes de ce produit, l’Etat avait alors décidé en 2012 d’interdire l’installation de nouveaux pressing utilisant le perchloroéthylène, en particulier « dans des locaux contigus à des centres commerciaux ou à des immeubles d’habitation ». Un an plus tard, le ministère de l’Ecologie avait annoncé que toutes les machines utilisant ce produit devraient être remplacées d’ici à janvier 2022.

    « C’est pourquoi, afin d’organiser ce retrait dans des conditions minimisant les risques pour les riverains, un diagnostic gratuit est proposé aux habitants voisins de pressing qui vont recevoir une plaquette d’information leur précisant les modalités pratiques pour en bénéficier », explique le ministère.

    Si la présence de perchloroéthylène est détectée dans une habitation, le préfet devra mettre en place des « actions rapides » pour que les professionnels respectent les concentrations préconisées par le Haut Conseil à la santé publique.

    Pour laisser un commentaire, Connectez-vous par ici.
    

    JDF